Il n’y a pas que les pays occidentaux qui lancent des plans économiques pour épauler leurs industrie automobile : la Chine vient en effet de présenter le sien.

Avec une production de 659 000 voitures en janvier 2009, la Chine est devenue le premier constructeur mondial. Mieux encore, ses 14 constructeurs nationaux représentent 90% du marché local. Mais malgré ces chiffres, ce même mois, les ventes de véhicules ont baissé de 14,35% par rapport à l’année précédente.

Selon le journal China Securities, parmi toute une série de plans pour chaque industrie, celui spécifique à l’automobile serait d’un montant de 5 milliards de yuans, soit 574 millions d’euros, une subvention débloquée à partir de mars, et ce jusqu’à la fin de l’année 2009. Le but est simple : il s’agit de faire face à la crise économique mondiale en consolidant l’industrie automobile chinoise pour l’instant trop fragmentée. Pour cela, le nombre de 14 constructeurs serait abaissé à 10.

Malgré l’image de grand pollueur qu’on a tendance à facilement lui donner, la Chine prévoit aussi toute une batterie de mesures fiscales pour inciter les consommateurs à remplacer leurs vieilles voitures par des véhicules neufs moins polluants, tout en essayant d’équiper aussi les marchés ruraux. L’objectif affiché est de dépasser les 10 millions de véhicules produits dès 2009, et d’assurer une progression de 10% par année sur 3 ans.

Dans un but identique, une équipe de 200 entrepreneurs chinois avec à leur tête Chen Deming, le ministre du Commerce, a entamé cette semaine une tournée européenne afin de renforcer les relations commerciales entre la Chine et l’Europe en signant pléthore de contrats, notamment dans l’automobile, pour un montant total de 12 à 15 milliards de dollars. Première étape : l’Allemagne hier, qui sera suivi de la Suisse, l’Espagne et la Grande-Bretagne, jusqu’à samedi.