En quelques chiffres la Fabia, c’est 15 ans de carrière, 3,5 millions d’exemplaires vendus dans le monde et la Skoda la plus vendue dans l’Hexagone. Cette 3e génération revient plus sophistiquée qu’auparavant, tant en termes de style que de prestations. Les proportions évoluent dans ce sens avec une hauteur en réduction (-3 cm) et une largeur en augmentation (+9 cm), ce qui réduit malheureusement les surfaces vitrées. La Fabia offre un look moderne mais toujours très classique, à l’inverse d’une Clio plus audacieuse. On retrouve les (nouveaux) éléments typiques du style Skoda, à savoir le capot bosselé, les optiques à LED et la calandre en « moustache ». La tchèque renforce son capital séduction en reconduisant l’offre bicolore. Ainsi, la marque donne le choix entre 15 combinaisons de couleurs entre le toit, les rétroviseurs et les jantes. Une version « Monte-Carlo » avec jantes noires et gros moteurs fera son apparition en cours d’année 2015.


Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée

Cette personnalisation, bien plus modérée que celle d’une Citroën DS3, peut être poussée jusque dans l’habitacle avec l’association de tissus et d’inserts. C’est claire, Skoda souhaite toucher les jeunes et les femmes. Ce public pourra d’ailleurs être réceptif à la nouvelle offre technologique de la Fabia. La citadine adopte le système Mirror link qui permet de retranscrire les informations de son smartphone sur l’écran central de la voiture. Le dispositif est compatible uniquement avec Android pour le moment, soit la majorité des OS actuels. Pour une compatibilité Iphone, il faudra attendre mi-2015. À noter que chez Skoda, la navigation s’effectue exclusivement via Sygic, une application payante (69 € pour la cartographie mondiale). Le staff tchèque nous a expliqué que les systèmes tels que Google Map ou Waze sont volontairement verrouillés par Google, leur propriétaire. L’autre nouveauté s’appelle SmartGate. Il s’agit d’une boîte noire qui vous informe sur votre consommation, votre vitesse moyenne, vos accélérations, etc. Elle est en relation avec votre smartphone (connexion Wifi) et vous apporte des solutions pour abaisser vos consommations. Une autre application permet de calculer les G… le 0 à 100 km/h et le temps au tour. Surprenant puisque pour le moment, l’arrivée d’une Fabia RS n’est pas prévue.


Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée


À bord, a nouvelle Fabia fait preuve d’un (trop ?) grand sérieux et d’une qualité de fabrication à saluer. Les possesseurs de véhicules du groupe Volkswagen ne seront pas dépaysés. Malgré une longueur contenue (3,99 m), les volumes restent parmi les meilleurs de la catégorie, notamment aux genoux. Le coffre lui atteint 330 litres, soit le plus vaste du segment.


Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée
Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée
Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée

Comme l’Ibiza et la Polo, la Fabia n’a pas le droit à une plateforme entièrement nouvelle. Elle se contente de rafraîchir son ancien châssis mais profite toutefois de plusieurs innovations en provenance du groupe. Moteurs, boîte et direction sont issus de la banque d’organes Volkswagen. La voiture gagne en moyenne 65 kg par rapport à l’ancienne génération et débute son offre (Fabia 1.0 MPi BVM) sous la tonne (980 kg).


Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée
Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée
Prise en mains - Skoda Fabia 3 : la sobriété incarnée

En essence comme en diesel, l’offre des motorisations tourne essentiellement autour des 3 cylindres. Nous avons pu tester le 3 cylindres essence 1.0 dans sa définition 75 ch. Un peu juste en relance, ce bloc nous est apparu comme le plus adapté à la ville. La version 60 ch, commercialisée en entrée de gamme mais non testée, devrait être selon nous trop chétive. En diesel, Skoda délaisse le quatre cylindres 1.6 TDi au profit d’un 3 cylindres diesel. Ce 1.4 TDi est proposé en deux niveaux de puissance (90 ch et 105 ch), est moins gourmand (3,5 l/100 Km : consommation annoncée par le constructeur), exempté de malus mais surtout compatible aux normes Euro 6. À la conduite, ce moteur vibre, il est bruyant mais offre un couple musclé pour garantir une grande polyvalence à la tchèque. Le dCi de la Clio et le Hdi de la 208 offrent un agrément bien supérieur. Le quatre cylindres essence suralimenté 1.2 TSI 110 ch propose quant à lui un excellent rendement. Ce brillant moteur est malheureusement desservi par des rapports de boîte trop longs, nécessaires pour répondre aux normes de dépollution. Les quelques kilomètres parcourus au volant de la nouvelle Fabia nous ont permis de constater les gros progrès effectués en matière de confort. L’amortissement est souple sans verser dans la mollesse. Un bon point pour les voyages, un peu moins en conduite dynamique. La direction électromécanique offre une bonne consistance mais peu de feeling. En ville, la Fabia est moins agile qu’une 208 par exemple. La tchèque est prévenante et truffée d’aides à la conduite telles que l’ESP, l’aide au démarrage en côte, le front assist (système de pré-collision). Elle n’est pas aussi efficace qu’une Clio mais reste très correcte pour la catégorie. Reste à savoir si les tarifs le seront aussi. Ces derniers seront dévoilés en même temps que la nouvelle Fabia en octobre prochain au Mondial de Paris. La commercialisation en France interviendra dès le mois de novembre.


A retenir


Renouvelée mais pas révolutionnaire, la Skoda Fabia 3 compte désormais sur des petites mécaniques et notamment des 3 cylindres, pour répondre aux normes actuelles. Les plus gros progrès concernent assurément le confort et la connectivité. La tchèque n’est pas la meilleure des citadines mais elle conserve une grande polyvalence. Seuls les tarifs, encore inconnus, nous conforterons dans l’idée qu’elle reste un outsider sérieux.