En février, le conseil d'administration du Réseau de transport de la Capitale (RTC) avait adopté une résolution visant la demande de financement pour procéder à la réalisation de l'étude d'avant-projet d'implantation d'un tramway à Québec. Mais le gouvernement fédéral a annoncé récemment qu'il n'a pas l'intention de financer l'étude de faisabilité de 8 millions de dollars sur l'implantation du tramway au Québec. La ministre responsable de la région, Josée Verner, a mis en avant qu'Ottawa a pris cette décision en raison de l'absence d'un consensus pour le projet. Lors de la récente campagne électorale, le Parti libéral du Québec s'est prononcé contre le financement d'une étude sur le tramway qui pourrait coûter plus de 700 millions de dollars. La mairesse de Québec, Andrée Boucher, a adopté la même position. Par contre la réalisation d'une étude de faisabilité est appuyée par une majorité de conseillers de Québec et la chef de l'opposition, Ann Bourget. Le conseil d'administration du RTC souhaite également une étude à condition qu'elle soit financée par Québec et Ottawa. La Chambre de commerce de Québec considère le tramway comme un projet prioritaire pour la région.

L'argument en faveur du tramway au Québec : la réduction des gaz à effet de serre. D'après le RTC, le tramway permettrait à terme d'effectuer 81 000 déplacements par jour, éliminant ainsi quotidiennement 50 000 déplacements en métro et 31 000 déplacements en automobile. Si on fait l'hypothèse que le déplacement moyen est de 10 km, les 700 M$ investis dans le tramway permettraient d'éliminer 0,026 million de tonnes de CO2 selon les paramètres publiés par Hydro-Québec - un coût de 25 000,00 $ la tonne éliminée. Pour atteindre les objectifs de Kyoto selon le Parti Libéral du Québec, le gouvernement du Québec compte éliminer 10,0 millions de tonnes de GES avec un investissement de 326 M$, au coût de 32,60 $ la tonne - ce qui correspond à peu près à la valeur marchande du carbone à la bourse londonienne.

Source : Radio Canada, Quebechebdo