Les constructeurs généralistes européens souffrent de la crise actuelle qui sévit sur le Vieux Continent et qui fait chuter le volume des ventes à un niveau très bas. PSA Peugeot Citroën paie le prix de sa dépendance à ce marché en perdant plus de 660 millions d'euros sur les 6 premiers mois de l'année, pour le Groupe Renault, son déploiement à l'international lui permet de rester dans le vert malgré un recul des chiffres.


Ainsi, Groupe Renault enregistre encore un bénéfice net de 746 millions d'euros malgré une baisse de celui-ci de 39%. Ce maintien du bon côté de la barrière, le Groupe le doit essentiellement à Nissan et Avtovaz qui contribuent avec AB Volvo à hauteur de 630 millions au résultat global. Le résultat d'exploitation recule de 33% à 519 millions d'euros, la marge opérationnelle chute de 23% à 482 millions d'euros alors que le Chiffre d'Affaires stagne à 20,9 milliards d'euros. Le communiqué précise que la part de la division Automobile régresse dans le résultat global mais que sa marge opérationnelle reste positive grâce à la réduction des frais généraux (mais que sont les frais généraux ?) qui ont compensé en partie la baisse des ventes et le coût en hausse des équipements. L'endettement financier net de l'automobile augmente de 519 à 818 millions d'euros, soit 3,3% du niveau des fonds propres du groupe. La réserve de liquidités de la division Automobile atteint 11,1 milliards d'euros.


Toutefois, grâce au déploiement du Duster sur de nouveaux marchés et l'arrivée de nouveaux produits sur le deuxième semestre, Renault continue de tabler sur une hausse des ventes en 2012, « sous réserve que le marché européen ne se dégrade pas plus qu'il ne l'est aujourd'hui ». Renault prédit une baisse du marché européen de 6 à 7% en 2012 et une baisse du marché français de 10 à 11% alors que le marché mondial devrait augmenter de 5%, toujours selon leurs prévisions réactualisées.