Parti de chez Williams pour rejoindre Mercedes, Nico Rosberg a vécu une saison 2010 mitigée. L'Allemand est partagé entre la satisfaction d’avoir dominé son équipier et la frustration de n’avoir pu se battre pour la victoire.


A la fin de la saison 2009, Nico Rosberg émet des velléités de départ de l’écurie Williams, car souhaitant dorénavant se battre pour la victoire. Il faut dire qu’en face, l’écurie championne du monde Brawn GP lui fait les yeux doux. Difficile de résister. Le jeune Allemand s’en ira donc rejoindre l’équipe britannique, qui deviendra finalement…Mercedes GP.

Fort mentalement, le fils du champion du monde 1982 est persuadé qu’il n’aura pas à rougir de la comparaison avec son équipier. Si Jenson Button puis Nick Heidfeld sont pressentis, voilà que débarque finalement Michael Schumacher. Un homme qui comptabilise, entre autres, sept titres de champion du monde, et qui a surtout la réputation d’avoir fait souffrir nombre de ses compagnons d’écurie. Il y avait alors de quoi tergiverser pour un pilote alors seulement âgé de 24 ans. Finalement, jamais Rosberg ne fut réellement inquiété par celui qu’on surnommait à la grande époque « Le baron rouge ».

« C’est une saison à deux visages, explique le champion GP2 2005 au magazine italien Autosprint. Il y a d’un côté la comparaison avec mon équipier. Sur ce point là, je suis vraiment content. Quand j’ai signé je pensais que mon compagnon d’écurie serait Jenson Button, et ça me convenait. Quand j’ai appris que Jenson quittait l’équipe, j’espérais qu’un pilote talentueux et expérimenté nous rejoindrait. Donc, après avoir appris l’arrivée de Schumacher, j’étais content en ce qui concerne cet aspect là. Cependant, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre par ailleurs. Tout d’abord je ne connaissais pas Michael en personne, et je connaissais sa longue amitié avec Ross Brawn. Je ne savais pas si cela aurait un impact sur ma situation. Finalement, tout s’est déroulé pour le mieux. »

Comme on le dit souvent : Le premier adversaire d’un pilote, c’est son équipier. Le seul à qui l’on puisse vraiment le comparer puisque disposant strictement du même matériel. Le duel Rosberg-Schumacher a tourné à l’avantage du plus jeune. Le Kaiser a été dominé par son équipier. Un fait rare qui mérite d’être souligné. Avec trois podiums à son actif, Nico Rosberg a porté l’équipe à bout de bras. Une performance qui n’est pas passée inaperçue.

Cette année, le jeune Allemand a confirmé le talent qu’on lui prêtait ces dernières saisons. Restera la frustration de ne pas avoir pu jouer la victoire, car comme il l’avoue lui-même : « Si on regarde les résultats absolus, je dois dire que j’espérais davantage ».



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Rosberg redoutait Schumacher