Après l'annonce de l'État français d'un soutien envers PSA, GM s'est désengagé et le magazine allemand Manager Magazin croit savoir que le groupe français serait en pourparlers avec un autre partenaire potentiel : Tata. Mais pour l'instant, tout le monde dément.

Tout commence mardi dernier, lorsque l'État français annonce se porter garant à hauteur de 5 à 7 milliards d'euros auprès de PSA Finance. Avec contreparties bien sûr : entrée au Conseil de surveillance et ainsi la possibilité d'empêcher éventuellement des délocalisations. De suite, l'Américain GM, en pourparlers avec PSA depuis presque 8 mois sur un rapprochement étroit au niveau des achats et de la recherche, avec pour point d'orgue une possible fusion avec Opel, a mis un gros coup de frein. Hors de question pour eux de continuer à discuter si l'État français avait la possibilité de mettre son nez dans les affaires de PSA. Presque une aubaine pour eux, un bon prétexte sachant que les difficultés financières du groupe les avaient déjà refroidis.


La Rumeur de rapprochement entre PSA et Tata est crédible, mais démentie par les 2 parties

Or, on apprend, par l'intermédiaire du traditionnellement bien informé magazine allemand Manager Magazin, qu'avant même cette mise au point mort avec l'américain, Peugeot-Citroën aurait déjà entamé des discussions avec un autre groupe automobile, pour parer à l'éventualité que "la coopération avec GM et Opel pourrait ne pas aboutir". Aurait entamé au conditionnel car d'un côté comme de l'autre, cela a été d'ores et déjà démenti.


Du côté de Tata, on affirme par le biais d'un porte-parole, Debasis Ray, que "C'est absolument incorrect". Lapidaire. Chez PSA, on affirme "qu'on ne commente plus les innombrables rumeurs concernant le groupe".


Pourtant, cette dernière est particulièrement crédible. En effet, Philippe Varin, Président du Directoire du groupe depuis 2009, connaît déjà bien Ratan Tata, son homologue indien. En effet, c'est lui qui était aux commandes du groupe sidérurgique Corus, qui l'a remis à flots, avant de céder à l'OPA amicale menée par Tata Steel, propriété de Ratan.


De plus Tata a besoin d'une expertise en matière de petits moteurs essence mais aussi diesels, car le marché indien, en pleine croissance, est étonnamment friand de ce dernier type de moteur. Le Français peut répondre à ce besoin.

Dans l'autre sens, Tata possède aussi ce dont PSA a désespérément besoin : de l'argent.

Une union ou du moins des discussions ne sembleraient donc pas si aberrantes. Et seul le temps pourra nous dire si Manager Magazin était bien informé.