Les présages de Vladimir Antonov semblent se réaliser bien plus que ceux de Victor Muller, le patron de la firme suédoise. L'ancien associé avait affirmé voilà quelques semaines que Saab était au bord de la faillite, cela se confirme de jour en jour. En manque flagrant de liquidités, Saab ne peut faire face à ses échéances et en ne payant pas ses fournisseurs, le constructeur s'expose à des interruptions de livraison de plus en plus fréquentes, les sous-traitants réclamant d'être payés avant d'envoyer les pièces à l'usine.


En conséquence et pour s'assurer que les chaînes tourneront de façon durable, ces interruptions causant des problèmes techniques sur les machines, les responsables ont décidé de tout arrêter jusqu'à nouvel ordre. Un nouvel ordre qui impose que Saab puisse honorer les factures qu'on estime déjà à plusieurs dizaines de millions de $, ceci afin de reconquérir la confiance de ses partenaires. Les analystes financiers émettent les plus grands doutes sur la capacité du constructeur à se sortir de cette impasse, un prêt d'argent du gouvernement suédois étant lié au respect des objectifs financiers, ce qui n'est évidemment pas le cas.


Victor Muller tente désormais d'obtenir de l'Etat suédois, le droit de faire entrer Vladimir Antonov au capital de la firme à hauteur de 30%.