Le Salon de Francfort a fermé ses portes hier et c’est déjà l’heure de dresser un bilan pour cette édition qui se déroulait dans un climat économique bien morose, avec l’absence notable de nombreux constructeurs de premier plan.

Matthias Wissmann, président de l’Association allemande de l’industrie automobile (VDA), ne se faisait pas d’illusions sur l’affluence dont cette 63ième édition du salon de Francfort ferait l’objet, en avouant un objectif de 750 000 visiteurs. Pour donner un ordre d’idée, en 2007, la 62ième édition avait attirer un million de personnes et l’édition 2008 du Mondial de l’Automobile de Paris, qui se déroule en alternance avec Francfort, avait battu un record avec 1 432 972 visiteurs juste au début de la crise, en gardant toutefois en tête que le salon français se déroule sur quinze jours au lieu des dix du salon allemand.

Une fois les portes refermées hier cependant, les chiffres sont moins mauvais que prévus, avec 850 000 visiteurs, ce qui représente tout de même une baisse de 15% par rapport à 2007. Selon le président de VDA, cela vient avant tout des constructeurs : « les entreprises ont été extrêmement prudentes avec les invitations à leurs clients pour des raisons de maîtrise budgétaire ».

De quoi faire effectivement baisser les statistiques, mais peut-être pas faire disparaître 150 000 personnes. Deux autres paramètres, sans doute plus importants, ont probablement dû jouer, à commencer d’abord par le forfait de nombreux grands constructeurs, comme Honda, Chevrolet, Nissan ou Mitsubishi, mais aussi par l’absence remarquée de nombreux nouveaux modèles très attendus, comme les Audi A1 ou A8, la nouvelle Renault Mégane CC ou encore la Fiat Topolino.