L'industrie automobile européenne n'est pas contente et le fait savoir en critiquant la décision de la Commission européenne de réduire le volume moyen de pollution des voitures de 160 gCO2/km à 120 gCO2/km : d'après elle " les objectifs sont arbitraires". Vu cette réaction, l'économie et l'écologie forment un couple qui ne fait pas bon ménage ! Les voitures neuves ne devront plus émettre en moyenne que 120 gCO2/km à partir de 2012. L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), située à Bruxelles, est en colère car selon elle cela va engendrer des pertes d'emploi et des délocalisations de la production en dehors de l'Union européenne : "Faire porter le fardeau essentiellement sur l'industrie automobile est la méthode la plus chère et la moins efficace du point de vue des coûts."

Par contre, le nouveau patron de PSA Peugeot Citroën, Christian Streiff, est d'accord avec la stratégie de l'Union européenne. Lors d'une conférence de presse, il a déclaré : "Cette ambition européenne, globalement nous la soutenons même s'il sera "très difficile" de la mettre en oeuvre."

La Commission européenne a compris que la pédagogie et l'incitation ne sont pas vraiment suivies d'actes : elle est obligée de faire une politique contraignante pour que l'écologie triomphe des enjeux économiques mis en avant par les constructeurs en guise de menace. Même en France, la dizaine de candidats à l'élection présidentielle qui a signé le Pacte écologique de Nicolas Hulot préfère la fermeté à la pédagogie, au risque de déplaire ! On verra si le candidat, une fois élu, tiendra ses promesses !