Nous avons choisi pour notre virée Outre-Rhin de tailler la route avec la motorisation la plus vendue en France : l'hybride, qui représente 45 % des ventes de Yaris. Si si ! Quel succès.


Il faut dire qu'avec sa consommation moyenne de 3,3 litres aux 100 km, ses coûts d'entretien réduits, et un bonus de 8,25 % du prix de vente et de 1 650 € au minimum, elle a de quoi séduire.


Essai vidéo - Toyota Yaris restylée : pas que de la gueule !

La nouvelle mouture se conduit exactement comme l'ancienne. Pas surprenant, vu que châssis et chaîne de traction sont identiques. Enfin pas tout à fait. La direction revue et un peu plus informative rend le comportement un poil plus agile, sans que ce soit non plus extrêmement sensible. Les nouveaux amortisseurs à ressort de détente intégrés contiennent également mieux le roulis, et là, ça se traduit sur le terrain par une caisse mieux maintenue. Le comportement est donc plus agile globalement, et plus homogène assurément. Le confort est toutefois préservé, et de bon aloi.


La Yaris est une citadine dite "full-hybride". Ses deux moteurs, thermique 75 ch et électrique 61 ch sont montés en série et la transmission est à train épicycloïdal, ce qui se traduit par un fonctionnement identique à une BVA.

Pour l'utilisateur, le fonctionnement est parfaitement transparent. On passe des 3 modes de fonctionnement possibles presque sans aucun à-coup. Mode 100 % électrique, que l'on peut forcer par un bouton, si la batterie est bien chargée, mode combiné qui utilise le moteur électrique en renfort pour les accélérations ou reprises, ou bien mode 100 % thermiques se mêlent harmonieusement.

En ville, c'est particulièrement appréciable, et l'on évolue en toute quiétude tant que l'on ne demande pas trop de puissance à la voiture. Difficile toutefois de rester en mode électrique longtemps, sous peine de se faire klaxonner. La mise en route du moteur thermique se fait sans heurt, et il reste discret à allure tranquille.

Dans ces conditions, la consommation oscille entre 4,5 litres aux 100 km en réel dans le cas d'une éco-conduite poussée (un second bouton ECO peut y aider) et grimpe à 6 litres en cas de conduite plus nerveuse. On regrettera, avec les roues de 16 pouces, un diamètre de braquage conséquent de 11,6 mètres (10,2 pour les 15 pouces) qui rend les manœuvres parfois plus délicates.


En dehors de la ville, performant mais bruyant

Sorti de la ville, la puissance combinée des deux blocs (101 ch), avec l'apport en couple du moteur électrique (169 Nm) permet de bonnes performances. Accélérations et reprises sont vigoureuses. Mais c'est lorsque le besoin de puissance se fait sentir qu'apparaît le principal défaut de cette Yaris. Le bruit.

Même si l'insonorisation a été optimisée, le principe de la transmission (pour schématiser, c'est comme une boîte à variateur de scooter) fait que le moteur prend un maximum de tours/min. Du coup, le bruit devient soutenu et lors des grosses accélérations, dépassements ou rampes autoroutières, cela devient vite fatiguant pour les oreilles.

Le frein moteur, aux abonnés absent en position D de la boîte, peut être augmenté en position B. Utile dans les descentes de col par exemple.

Essai vidéo - Toyota Yaris restylée : pas que de la gueule !

Le bilan consommation sur route et autoroute est presque le même qu'en ville, avec 4,2 au mini sur route tranquille, et jusqu'à 6,5 litres au grand maximum, conduite dynamique passée par là. Cette valeur semble un maximum, quelles que soient les conditions de roulage et le poids du pied droit sur l'accélérateur. Ces relevés sont certes éloignés des chiffres constructeurs, mais très intéressants pour une citadine essence de ce niveau de puissance.


On terminera avec l'environnement de conduite. L'ergonomie est bonne, la disposition des commandes rationnelle, la position facile à trouver avec un réglage en hauteur et profondeur du siège et du volant. L'écran multimédia Toyota Touch 2 s'apprivoise en quelques minutes et permet désormais d'avoir accès à certaines applications du type Coyote, à Internet et Google Street view par exemple. L'écran a au passage quadruplé sa définition et gère désormais le "glisser-déposer".

Les passagers à l'arrière disposent d'une place correcte pour la catégorie, même si la garde au toit est un peu limite (les batteries sont sous les sièges arrière. Et les bagages prennent place dans un coffre de 286 litres, suffisant en volume mais au seuil de chargement un peu élevé et formant une marche avec le fond.