Aux Etats-Unis, l'essor du gaz de schiste ces dernières années et de l'espoir d''autosuffisance en énergie fossile (largement remis en question par la guerre des prix lancée par le Moyen-Orient, qui oblige les Américains à fermer tout un tas de sites devenus non rentables à l'exploitation face au pétrole pas cher) a modifié les caractéristiques du véhicule moyen. Si les Américains s'étaient un peu plus tournés, fut un temps, vers des autos moins gourmandes, le vent semble avoir rapidement tourné.

 

En Europe, l'effet n'est pas tout à fait similaire. Malgré une énorme baisse des prix à la pompe, les véhicules peu gourmands ont toujours la cote. Toyota, qui fait de l'hybride son cheval de bataille, annonce des ventes d'hybrides en hausse de 17 % sur l'année 2015 sur le Vieux Continent. Mieux encore, si l'on ne prend que l'Europe de l'Ouest, les hybrides représentent un tiers des ventes de véhicules neufs. Les Auris et Yaris hybrides sont les plus vendues en Europe avec respectivement 78 515 et 72 252 unités commercialisées. La famille Prius ne représente « que » 16 862 ventes. Lexus, de son côté, a vu ses ventes décoller en Europe de 20 % en 2015 avec 64 000 commandes signées.

 

La donne pourrait cependant légèrement changer l'an prochain, au moins en France, avec un système de bonus et des primes bien moins favorables aux hybrides.