Avec autant de formats en circulation, il est évident que les contrôles constituent un véritable casse-tête pour les forces de l’Ordre, pas toujours capables de reconnaître tous les permis en vigueur sur le territoire européen. Il n’est pas rare que de faux documents – même grossièrement imités - passent encore à travers les mailles du filet.

En France, le « papier rose » ne faisait pas exception à la règle jusqu’à maintenant. D’après le porte-parole du Ministère Pierre-Henry Brandet, le permis que nous connaissons depuis des dizaines d’années maintenant est le document « le plus falsifié et le plus facilement falsifiable », ce qui ne sera visiblement « plus le cas » avec la nouvelle carte.


Objectif : lutter contre les faussaires


Pour ce faire, une bande MRZ et une puce électronique aideront à lutter contre les faussaires. Cette dernière contiendra « les seules et uniques informations visibles sur le titre », à savoir :

-    état-civil du conducteur,

-    date de délivrance et numéro de permis,

-    sa ou ses catégorie(s),

-    les éventuelles restrictions au droit à conduire (port de lunettes, véhicule aménagé etc…).

En revanche, les empreintes digitales, l’historique des infractions commises et le capital de points restant n’y figureront pas. Ce qui n’exclut pas l’ajout de l’un de ces paramètres à l’avenir, l’avantage de la puce permettant un permis évolutif : « La puce permettra toutes les évolutions possibles et l’intégration de nouvelles informations, si un jour on le décide ».


La sécurité a un prix, mais le document restera gratuit


Si le permis de conduire vise l’harmonisation européenne, notamment en terme d’esthétique et de format, les moyens de lutter contre les faux reste l’apanage de chaque pays. Ultra-sécurisé, le permis français coûtera tout de même 30 fois plus cher que celui que nous connaissons encore aujourd’hui. Si l’idée de le rendre payant a été suggérée, l’émission de ce nouveau permis restera finalement gratuite pour le conducteur.