Vous êtes au courant. Jacques Villeneuve va tenter une reconversion en Nascar et ses premiers tests se sont déroulés hier sur une "camionnette" de la Craftsmancup, sorte de 3eme division de la Nascar Nextel Cup. Autant le dire de suite, chez Bill Davis Racing, ils sont ravis !

Jacues Villeneuve a approché les temps du pilote vedette Mike Skinner, leader de la série, à moins de 2 dixièmes. Sur l'ovale de Chicagoland, le canadien a rapidement retrouvé des automatismes pour trouver la "bonne ligne". Bien qu'il n'ait pas mis les roues sur un ovale depuis 12 ans, ses années Indycar sont remontées à la surface plus vite que prévu. Au départ un peu brutal dans l'inscription en courbe, il n'a mis que peu de temps pour "ressentir" l'auto et pour adapter son pilotage.

"Je pensais que ça serait plus compliqué. Mais il y a des gestes qu'on n'oublie pas, le corps se souvient. En fait, j'avais hâte de revenir sur ovale. Il y a des gens en Europe qui critiquent les ovales. C'est parce qu'ils ne comprennent rien à ce genre de circuit.

Ça va vite, c'est une vraie voiture de course, beaucoup plus précise qu'on pourrait le croire. Tu ne la conduis pas les yeux fermés, ça s'est sûr."

Mais plus encore que le chrono sur un tour, c'est sa régularité au volant d'une auto aux réglages constamment modifiés par les ingénieurs qui a rassuré. Autre élément qui a étonné les techniciens, la sensibilité technique du pilote qui a été capable de retranscrire parfaitement le comportement de sa machine selon les configurations adoptés par l'équipe. Pour les gars de BDR, c'est la marque des pilotes de monoplace, et notamment de F1. Ce que confirme Richard Slugger Labbé, chef d'équipe du team.

"Beaucoup de pilotes n'arrivent pas à nous dire ce qu'ils ressentent. Jacques arrive à nous dire exactement ce qui se passe avec la voiture. Et le pire, c'est que lorsqu'on consulte l'ordinateur, on confirme tout ce qu'il nous dit. Cette capacité lui vient peut-être de ses jours en F1, où 77 ingénieurs lui sautaient dessus en même temps!"

Villeneuve confesse d'ailleurs retrouver avec bonheur un peu plus de simplicité et de contact humain dans cette discipline:

"On travaille vraiment à l'ancienne ici. On ne consulte pas seulement l'ordinateur, on veut savoir ce que le pilote pense, comment il se sent. Parfois, un certain réglage peut sembler moins performant, mais si ça met le pilote en confiance, c'est primordial. Et c'est essentiel de travailler de cette façon en ovale. Parce que tout est une question de confiance sur ce type de piste. Dès que tu as un petit doute, tu n'es plus capable de conduire. Tu lèves le pied, ça débalance l'auto et quand tu commences à perdre de la vitesse, tu ralentis encore plus et tu perds ton rythme."

Pour J.V, le programme sera le suivant: Deuxième jour de tests aujourd'hui puis 5 autres journées d'essais. 5 courses en CraftsmanCup, 1 course en Arca à Talladega qui est la 2eme division de la Nascar et enfin l'avant-dernière manche de la Nextel Cup à Phoenix.

Le numéro 27 (celui de son père Gilles chez Ferrari) n'est qu'une coïncidence.

Montoya, Villeneuve, bientôt Speed, la Nascar attire.

Via Monvolant