Carlos Ghosn aime les BYD, mais il déteste toujours Renault et Nissan
Carlos Ghosn dit se considérer comme l’un des précurseurs de la voiture électrique moderne au même titre qu’Elon Musk. Il continue de critiquer son ancien employeur français et fait des éloges des voitures de BYD.

Carlos Ghosn vient une nouvelle fois de donner son avis sur le marché automobile mondial, auprès des journalistes de Al Arabiya (média d’état d’Arabie Saoudite). Et comme d’habitude, il en a profité pour rabaisser son ancien employeur l’Alliance Renault-Nissan en plus d’avoir quelques déclarations surprenantes.
Tout d’abord, il se définit lui-même comme un « précurseur » de la voiture électrique, l’un des rares à avoir cru en cette technologie à l’échelle industrielle « comme Elon Musk à l’époque », affirme-t-il. Si la Nissan Leaf a bien été le premier véhicule électrique à la vocation mondiale proposé par un grand constructeur, on aurait déjà du mal à admettre que c’est lui qui a contribué le plus à démocratiser cette technologie : alors que la Leaf arrivait sur le marché en 2010 et se contentera de volumes de vente relativement faibles tout au long de sa carrière, la première Tesla Model S aura bien plus d’impact sur l’histoire de l’automobile quelques mois plus tard. Et rien dans la Leaf de première génération (ni des deux générations suivantes) n’a été révolutionnaire ni déterminant par rapport aux très nombreux véhicules sans moteur thermique arrivés après.
Une petite pique à Renault et Nissan, comme d’habitude
Alors qu’il dirigeait lui-même la stratégie de Nissan aux Etats-Unis sous sa présidence, Carlos Ghosn déclare aussi que le constructeur japonais aurait dû augmenter ses capacités de production dans ce pays si important au lieu de préférer y importer beaucoup de ses voitures commercialisées là-bas depuis le Japon. Pourtant, les chiffres de production de Nissan aux Etats-Unis ne semblent pas avoir beaucoup augmenté sous sa présidence.
Il affirme aussi que « BYD vaut désormais quatre fois plus cher que Renault », expliquant que la réussite du constructeur chinois est d’autant plus impressionnante que son développement a été exponentiel ces dernières années et « sans vendre aucune voiture sur l’énorme marché automobile américain ». Une remarque curieuse sachant que BYD écoule la grosse majorité de ses voitures sur le marché chinois qui pèse deux fois plus lourd que le marché américain. Et comme il le dit aussi dans l’interview à un autre moment, BYD bénéficie aussi des investissements décidés par le gouvernement chinois pour aider au développement des voitures électriques.
« Oui, j’achèterais une BYD »
Après avoir critiqué la France et cité l’Italie comme un exemple de la « nouvelle Europe », Carlos Ghosn répond « oui » à la question « est-ce que vous achèteriez une BYD aujourd’hui » ? Une chose est sûre, il ne fera probablement plus jamais la promotion d’une Renault ou d’une Nissan. Mais justement, les résultats de ces deux marques étaient-ils si bons à la fin de son mandat de président ? Sa marge opérationnelle avait déjà baissé avant son départ et en 2019. Le constructeur japonais semblait arrivé à la fin du cycle après une très belle décennie où il a notamment réussi de très beaux résultats en Europe. Certes, la gestion de Nissan lors des années qui ont suivi son arrestation a sans doute été encore pire.














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