2. De petits réglages qui changent beaucoup de choses sur l'Audi Q6 e-Tron Sportback

A priori, l’essai de ce Q6 e-tron Sportback Performance n’allait pas nous réserver de véritable surprise. Nous avons déjà essayé la version SUV, certes dans une plus puissante et à 4 roues motrices, et cette mécanique dite Performance équipait l’A6 e-tron Sportback avec laquelle nous avons roulé il y a quelques semaines.
Mais ce serait mal connaître les ingénieurs de la marque aux 4 anneaux et leur soin, parfois proche de la maniaquerie, porté aux détails. On imagine donc les discussions lors des réunions du bureau d’études : "le Sportback se veut plus sportif dans son dessin que le SUV. Il est donc logique que son comportement le soit aussi.’’

Les premières heures passées au volant de cet Audi ne laissaient pourtant rien présager de cela. Malgré ses seules roues arrière motrices, notre Q6 s’est montré d’une neutralité parfaite en toutes circonstances. En ville comme sur autoroute, sur sol sec comme sous la pluie, la sensation de confiance est totale. Rien de plus normal, me direz-vous, pour une auto à vocation familiale. Certes, mais tout cela n’est guère passionnant.
Il nous faudra emprunter le réseau secondaire pour découvrir une autre facette de ce Sportback. Dans les courbes de la vallée de Chevreuse, entre Versailles et Rambouillet, ce SUV a montré un caractère beaucoup plus enjoué. Mais dans les virages en dévers, et alors que le train avant semblait comme guidé par des rails, le train arrière s’est soudainement montré plus vif. N’entendez pas par là que l’auto s’est mise à faire preuve d’instabilité. Au contraire, les roues arrière semblaient mieux guidées et paraissaient enrouler davantage les courbes… à la manière de roues arrière directrices. Pourtant, et la fiche technique nous le conforme, cette fonction n’est pas disponible sur le Q6, bien que le Porsche Macan la propose.

Une familiale vivante à conduire, c’est bien. Mais, pour la majorité des clients, c’est le confort qui primera. Sur ce point aussi, Audi a mis les petits plats dans les grands. Bien qu’équipé de jantes optionnelles de 20" (1 650 € pour les style Trapèze à 10 branches photographiées ici), notre Audi a absorbé avec maestria les défauts de la chaussée, y compris les plus prononcées. Cela ne sera toutefois pas forcément le cas de l’ensemble de la gamme car l’exemplaire mis à notre disposition était équipé du pack Tech Pro qui, contre 2 260 €, ajouter les optiques arrière OLED, le volant réglable électriquement, le HomeLink, l’assistant de conduite adaptatif Plus et… la suspension pneumatique Adaptive Air. Un pack que nous ne saurions, à l’issue de notre essai, que conseiller.
Si les vertèbres sont bichonnées, c’est également le cas des oreilles. Si une voiture électrique est naturellement moins bruyante qu’une thermique, le Q6 e-tron a toutefois pris soin de minimiser autant que possible les nuisances sonores dues au roulement et aux flux aérodynamiques. C’est d’autant plus remarquable que notre voiture recevait le toit ouvrant panoramique (1 760 €)… mais aussi le vitrage acoustique avant (180 €) qui aide, sans aucun doute, à réduire le niveau sonore à bord.

À force d’enchaîner les kilomètres, il est toutefois temps de passer par une borne de recharge. Celle sur laquelle nous brancherons notre Sportback délivre 350 kW. Elle permettra ainsi de passer de 23 % à 81 % en 21 minutes. Pas mal. En matière de consommation, nous avons relevé une moyenne de 18,3 kWh, ce qui garantit une autonomie moyenne de 500 km. Naturellement, sur autoroute, il faudra tabler sur environ 80 km de moins (22,5 kWh de moyenne à 130 km/h) ce qui reste plus que correct.
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