Essai vidéo - Toyota C-HR (2024) : le SUV décomplexé
Alexandre Bataille , mis à jour
Le Toyota C-HR a connu un succès fulgurant sur le Vieux Continent. Cette seconde génération compte faire encore mieux grâce à deux atouts maîtres : un design fort et 3 motorisations hybrides. Essai de la version hybride non rechargeable de 140 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV compact hybride
Seconde génération
À partir de 34 900 €
Un modèle peut parfois surgir et marquer les esprits de manière inattendue. C'est ce qui s'est produit en 2016, pour Toyota avec le C-HR. Ce SUV compact au design très fort a conquis plus de 100 000 Français depuis son lancement. Un succès que le constructeur compte bien faire durer.
Le Vieux Continent raffole donc de ce modèle et c’est d’ailleurs la filiale européenne du géant japonais, basée à Bruxelles, qui s’est chargée de développer le deuxième opus. Le cahier des charges ? Faire encore plus audacieux. Sur ce point, impossible de prétendre que le challenge n’est pas relevé.
Les proportions sont conservées mais le C-HR pousse encore plus loin les éléments de design à l’image de cette avant très plongeante en forme de nez de requin entourée d’optiques à double niveau qui rappellent celles de la dernière Prius. Les découpes de carrosserie alternant entre courbes et formes géométriques, la peinture bicolore (dès finition Collection) ou encore les poignées de portes escamotables, tout contribue à l'impression de dynamisme. La partie arrière se veut également très originale avec un logo qui s’éclaire à la nuit tombée. Toyota frappe un grand coup et challenge ainsi le seul concurrent capable de rivaliser en matière d’audace esthétique : le nouveau Hyundai Kona.
Le bureau du style s’est montré moins prolifique à bord. Les évolutions sont importantes d’une génération à l’autre, c’est un fait, mais l’agencement reste très classique malgré quelques fantaisies comme ces lignes de chromes qui se prolongent sur les portières. La qualité de fabrication, moyenne sur la première génération, grimpe d'un bon cran. Les plastiques sont moussés sur la partie supérieure de la planche de bord et la sellerie de notre version "Collection" fait cossue. Les parties basses, comme chez les concurrents, sont toujours composées de plastiques durs et bas de gamme.
Cette planche de bord s’articule autour d’une instrumentation numérique et d’un écran tactile dont la taille varie de 8" à 12,3". L’interface fait un bond en avant par rapport à l’ancienne. L’ensemble est réactif, compatible Android et Carplay sans fil et profite de mises à jour à distances. La présentation des icônes est banale et naviguer entre les différents menus réclamera un léger temps d'adaptation.
Toyota profite de ce renouvellement pour remettre le C-HR sur les rails en matière de technologies. Ainsi une clé digitale permettra, dès 2024, de verrouiller ou déverrouiller le véhicule avec votre smartphone (application MyT) ou de l’utiliser comme véhicule d'auto-partage.
Une commande vocale est désormais disponible, tandis que l’éclairage interagit avec l’environnement intérieur et extérieur. Au fil des heures et de la météo, l’ambiance lumineuse change pour accompagner "moralement" le conducteur. Ce gadget gagne de l’intérêt car il est relié à plusieurs systèmes de sécurité. Par exemple quand un danger est détecté (ouverture des portières au moment ou un cycliste débarque par exemple) les lumières passent au rouge.
On déplore souvent le regroupement des commandes de confort dans l’écran tactile. Bonne nouvelle ce n’est pas le cas à bord du CH-R qui conserve des commandes directes. Par contre, il y en a beaucoup trop !
Le japonais n’était pas connu pour être le plus logeable de la catégorie et cette nouvelle génération ne fait pas mieux. A sa décharge, le nouveau C-HR est plus compact que son prédécesseur. Sa longueur s’établit à 4,36 m (-3 cm), tandis que sa hauteur n’évolue pas, à 1,56 m. L'espace aux jambes est en toute logique restreint pour un adulte dépassant les 1, 80 m aux places arrière. La banquette positionnée assez bas permet toutefois de conserver une garde au toit correcte. Design oblige, les surfaces vitrées sont faibles et comme la ligne de caisse remonte très haut on a l’impression d’être engoncé. Par exemple les enfants ne pourront plus voir la route. Même constat pour le coffre qui se situe sous la moyenne du marché avec un volume oscillant entre 388 et 310 litres selon les motorisations. C’est en dessous de ses concurrents coréens, les derniers Kia Niro ou Hyundai Kona.
Une fois de plus, le C-HR se montre avare en rangements. Les passagers arrière pourront compter sur un simple porte-gobelet, les portes arrière étant privées de vide-poches. Aux places avant, c'est "moins pire". Les occupants auront à disposition un petit rangement dans l'accoudoir central, un petit vide-poche au pied de la console centrale et un logement au-dessus de la boîte à gants.
Une hausse constante des tarifs
A son lancement en 2016, le Toyota C-HR hybride de 122 ch démarrait à 28 500 € en finition Dynamic. En 2019, après restylage, la même version était facturée 29 500 €. En 2023, les tarifs ont une fois de plus augmenté avec la version "Dynamic Ultimate", mieux équipée et vendue 32 750 €. Cette seconde génération, gagne un moteur hybride plus puissant de 140 ch et une dotation de série plus riche (cf page équipement). L'ensemble est facturé 34 900 €, toujours en finition "Dynamic" naturellement.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,36 m
- Largeur : 1,83 m
- Hauteur : 1,55 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 388 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 1 rapport
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 109 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2023
* A titre d'exemple pour la version II 1.8 HYBRIDE 140 COLLECTION.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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