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Fiat 131 (1974 – 1984), la victime préférée de Belmondo, dès 4 000 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger , mis à jour

Simple, carrée et rassurante, la Fiat 131 a disparu de nos routes malgré une carrière honorable. Une ancienne originale et sympa pour de grandes virées en famille.

Lignes anguleuses et couleur flashy ancrent cette Fiat 131 Special dans les seventies. Ici, en 1974.
Lignes anguleuses et couleur flashy ancrent cette Fiat 131 Special dans les seventies. Ici, en 1974.

Malgré le succès des 127 et 128, des tractions élues voitures de l’année, Fiat s’en tient à une architecture classique pour la 131, remplaçant la familiale 124. Il s’agit donc d’une propulsion à essieu arrière rigide, une solution qui commence à vieillir quand elle sort en novembre 1974.

Fiat joue la carte de la consensualité rassurante avec la 131, lancée en novembre 1974. Ici, la version de base, en carrosserie à deux portes.
Fiat joue la carte de la consensualité rassurante avec la 131, lancée en novembre 1974. Ici, la version de base, en carrosserie à deux portes.

Certes, les Ford Taunus, Opel Ascona et autre Morris Marina sont établies selon la même formule, mais en France, les Citroën GS, Peugeot 304 et Renault 12 sont toutes des tractions. Quoi qu’il en soit, la 131 Mirafiori (du nom de l’usine où elle est fabriquée) joue la carte de la durabilité et de la solidité pour séduire, le constructeur annonçant dans la publicité qu’elle est conçue pour durer dix ans, ayant nettement renforcé son traitement anticorrosion.

La 131 Special se distingue extérieurement par sa calandre à quatre projecteurs notamment. Ici, en 1974.
La 131 Special se distingue extérieurement par sa calandre à quatre projecteurs notamment. Ici, en 1974.

Commercialement, cela fonctionne, puisque la berline italienne rencontre un bon succès initial. Elle est d’abord proposée avec deux moteurs culbutés, un 1,3 l de 65 ch et un 1,6 l de 75 ch, et deux finitions, normale et Special.

Bien présenté et réalisé, le 1er tableau de bord de la 131, ici en 1974, est aussi ergonomique.
Bien présenté et réalisé, le 1er tableau de bord de la 131, ici en 1974, est aussi ergonomique.

La première, uniquement en 1,3 l, se signale ses projecteurs rectangulaires et son équipement simplifié, même si la montre, les feux de recul ou encore les sièges réglables (à l’époque, ces éléments n’allaient pas de soi !) sont montés en série. La Special ajoute les projecteurs circulaires, ceux du centre étant à longue portée, la sellerie velours complétée d’appuie-têtes, ou encore le compte-tours.

Seule touche d'originalité de la 131 : les feux arrière verticaux. Notez, sur cette Special de 1974, la présence de spots de lecture arrière.
Seule touche d'originalité de la 131 : les feux arrière verticaux. Notez, sur cette Special de 1974, la présence de spots de lecture arrière.

Trois carrosseries sont proposées : 2 portes, 4 portes et break. Les prix, très bien placés, s’échelonnent de 18 745 F (13 700 € actuels selon l’Insee) en 1300 de base à 24 105 F en break 1600 Special (17 600 € actuels selon l’Insee).

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Le break, apparu en 1975, se nomme Panorama.
Le break, apparu en 1975, se nomme Panorama.

Rapidement, si elle est bien jugée par la presse à sa sortie, la 131 se voit concurrencée par des rivales plus modernes, comme le duo Simca 1307/1308 dès 1975. Fiat la fait donc évoluer dès 1977. Des retouches sont apportées aux Mirafiori (grands projecteurs rectangulaires notamment) ont les finitions adoptent de nouvelles dénominations (Luxe et Confort Luxe) tandis qu’une gamme supérieure Supermirafiori est lancée.

En 1977, la 131 est légèrement restylée, s'équipant de grands projecteurs rectangulaires.
En 1977, la 131 est légèrement restylée, s'équipant de grands projecteurs rectangulaires.

Restylée (, parechocs synthétiques, feux arrière horizontaux, jantes plus grandes, nouvel habitacle), elle arbore – enfin – des blocs à double arbre à cames en tête. Ainsi, le 1,3 l passe à 78 ch et le 1,6 l à 98 ch, alors que la boîte 5 est montée d’office. Hélas, celle-ci, trop longue, si elle abaisse le niveau sonore, handicape sérieusement les reprises.

Apparue en 1978, la 131 Racing est puissante (115 ch) mais plus rapide que réellement sportive
Apparue en 1978, la 131 Racing est puissante (115 ch) mais plus rapide que réellement sportive

 

En compensation, une nouvelle variante Racing apparaît aussi en 1977, une 2-portes à décoration sportive dite Racing. Sous le capot, elle accueille un 2,0 l de 115 ch qui l’emmène à près de 180 km/h. Cela dit, il s’agit plus d’une GT autoroutière que d’une vraie sportive comme peut l’être une Opel Kadett GT/E.

En 1977, une gamme supérieure de la 131, plus richement équipée et motorisée, apparaît : c'est la Supermirafiori. Notez les feux, jantes et boucliers spécifiques.
En 1977, une gamme supérieure de la 131, plus richement équipée et motorisée, apparaît : c'est la Supermirafiori. Notez les feux, jantes et boucliers spécifiques.

Par ailleurs, en 1978, la 131 se dote de versions diesels, l’une en 2,0 l de 60 ch, l’autre en 2,4 l de 72 ch. Ces blocs, dénommées Sofim, ont été développés avec Renault qui les utilisera dans ses utilitaires puis dans la Safrane. Fait intéressant, le 2,0 l a exactement les mêmes cotes que le bloc Française des Mécaniques équipant la R20 TS.

La Supermirafiori bénéficie aussi d'un nouveau tableau de bord.
La Supermirafiori bénéficie aussi d'un nouveau tableau de bord.

Fiat ayant prévu un plan produit dynamique (sans oublier un beau soutien en rallye, où la 131 remporte trois fois le championnat du monde, en 1977, 1978 et 1980), une nouvelle série d’améliorations intervient en 1981. Le 1,3 l passe à 1,4 l (70 ch en Mirafiori, 78 ch en Supermirafiori), le 1,6 l à 85 ch en Mirafiori, tandis que dans la gamme supérieure, il est remplacé par le 2,0 l 113 ch de la Racing, celle-ci passant à la trappe.

La Fiat 131 Supermirafiori avec ses nouveaux feux arrière, en 1981.
La Fiat 131 Supermirafiori avec ses nouveaux feux arrière, en 1981.

D’autres retouches cosmétiques apparaissent, telles que des protections latérales épaissies, des feux arrière amincis sur les Supermirafiori qui bénéficient par ailleurs de nouvelles jantes. Fin 1983 sort la Regata, une berline tricorps dérivant de la Ritmo. Elle remplace progressivement la 131, qui disparaît en 1984, non sans avoir reçu le nouveau logo à 5 barres obliques de Fiat.

 

Niki Lauda posant près d'une 131 en 1975. Comme cette photo le montre, il était capable de sourire !
Niki Lauda posant près d'une 131 en 1975. Comme cette photo le montre, il était capable de sourire !

Combien ça coûte ?

Le problème sera d’abord de trouver une 131 à la vente. Une Mirafiori en bel état réclamera 4 000 € en bel état, quel que soit son moteur, contre 5 000 € à une Supermirafiori. Celle-ci, en 2,0 l, peut grimper jusqu’à 6 000 €. Quant à la Racing, pas plus performante que la berline 2,0 l, elle réclame déjà 15 000 €.

 

La 131 2000 Supermirafiori, ici dans le film Le Professionnel avec Jean-Paul Belmondo à son volant, représente un excellent compromis.
La 131 2000 Supermirafiori, ici dans le film Le Professionnel avec Jean-Paul Belmondo à son volant, représente un excellent compromis.

Quelle version choisir ?

Pas encore trop chère mais très bien motorisée, la Supermirafiori 2,0 l représente le meilleur compromis.

 

Rarissime, la Fiat 131 Volumex, ici en 1984, se repère à ses jantes de Ritmo Abarth mais n'a jamais été importée en France. Son 2,0 l à compresseur développe 135 ch.
Rarissime, la Fiat 131 Volumex, ici en 1984, se repère à ses jantes de Ritmo Abarth mais n'a jamais été importée en France. Son 2,0 l à compresseur développe 135 ch.

Les versions collector

Toute 131 en parfait état d’origine est un pur collector tellement c’est difficile à trouver, mais la Racing est la plus recherchée. Plus rare encore, il y a la 131 Volumex à compresseur (135 ch), sortie en 1983, mais elle est quasi-impossible à dénicher. Si l’on excepte l’exceptionnelle Abarth de course (400 unités)...

 

La mécanique de la 131 est sans histoire, mais gare à la rouille ! Ici, une 1300 de 1975, à bloc culbuté mais doté d'une courroie de distribution.
La mécanique de la 131 est sans histoire, mais gare à la rouille ! Ici, une 1300 de 1975, à bloc culbuté mais doté d'une courroie de distribution.

Que surveiller ?

Malgré ce que dit la publicité, la 131 est extrêmement sensible à la rouille, qui attaque partout. Elle commence par la carrosserie avant de ronger les soubassements (bas de caisse, planchers) puis, en dernier lieu, la structure. En clair, la Fiat rouille en toute honnêteté (contrairement à une Mercedes ou une BMW) mais parfois avec une allégresse coupable. Pourquoi ? Parce que suite aux interminables conflits sociaux secouant l’Italie en général et Fiat en particulier, les 131 étaient souvent fabriquées sans tenir compte des recommandations des ingénieurs, et évitaient les bains anticorrosion… Dommage, car pour le reste, il s’agit d’une auto robuste et sans ennui particulier, si l’entretien a été bien fait. Elle s’inspectera donc de façon classique. Attention, si la maintenance se révèle aisée, les pièces spécifiques (habitacle, sellerie, parechocs) sont très difficiles à trouver.

 

Dynamiquement, la 131, ici, une 1300 Special de 1975, est saine et sans histoire mais manque de tempérament.
Dynamiquement, la 131, ici, une 1300 Special de 1975, est saine et sans histoire mais manque de tempérament.

Au volant

J’ai pu prendre le volant d’une très rare 131 1300 de base, fabriquée en 1975. A bord, on est agréablement surpris par l’espace disponible, l’ambiance totalement seventies, le tableau succinct mais au dessin plaisant et la finition de bonne facture. Si la direction demeure très ferme en manœuvre, elle se révèle plutôt agréable et précise dès qu’on roule, tandis que la boîte est un plaisir à manier. Le moteur ? Souple et docile, il ne manque pas de bonne volonté mais se révèle trop petit pour emmener dignement cette berline frôlant les 1 000 kg.

Le tableau de la 1300 de base, ici une auto de 1975, est simple mais pas indigent.
Le tableau de la 1300 de base, ici une auto de 1975, est simple mais pas indigent.

Aussi, même si la transmission apparaît bien étagée, les performances sont-elles très justes, même si à fond, la Fiat flirte avec les 150 km/h. Ce faisant, elle profite d’une tenue de route saine et équilibrée. On ne louera pas sa vivacité dynamique, mais elle demeure sans mauvaise surprise, d’autant qu’assez ferme, la suspension limite le roulis. Le confort n’a rien de celui d’une française de l’époque, mais les aspérités sont correctement filtrées et les sièges plutôt bien étudiés. En somme, une auto très homogène, agréable pour se promener dans une ambiance vintage, pas trop gourmande (7,5 l/100 km) mais manquant un peu de peps. Pour ça, on cherchera plutôt les 1600.

 

L’alternative youngtimer

Fiat Regata (1983 – 1990)

Seules les portières trahissent la parenté de la Fiat Regata, ici fin 1983, avec la Ritmo dont elle dérive.
Seules les portières trahissent la parenté de la Fiat Regata, ici fin 1983, avec la Ritmo dont elle dérive.

Remplaçant la 131, la Regata dérive de la Ritmo. Elle arbore une carrosserie 3 volumes plus élégante et surtout contenant un coffre immense. Elle existe aussi en break Week-end, dont le bouclier arrière se rabat pour abaisser le seuil de chargement. Disponible initialement en 1,3 l (70), 1,5 l (85S) et 1,6 (100S), elle accueille rapidement deux diesels, un 1,7 l de 58 ch et un 1,9 l de 65 ch. Début 1986, la Regata est restylée dans le style de la Croma. Le 1,6 l gagne une injection (100 Sie) tandis qu’une très performante turbo-diesel (80 ch) rejoint la gamme. La Regata quitte la commercialisation en 1990, après le lancement de la Tempra.

 

 

Un rien viriliste, cette pub de 1983, non ? Le bossage de capot signale la présente du moteur diesel.
Un rien viriliste, cette pub de 1983, non ? Le bossage de capot signale la présente du moteur diesel.

Fiat 131 Mirafiori 1300 (1975), la fiche technique

 

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 297 cm3
  • Alimentation : carburateur double corps
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu rigide, tirants de poussée, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 4 ou 5 manuelle, propulsion
  • Puissance : 65 ch à 5 400 tr/min
  • Couple : 102 Nm à 3 000 tr/min
  • Poids : 965 kg
  • Vitesse maxi : 150 km/h (donnée constructeur)

Pour retrouver des annonces de Fiat 131, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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