2. Hyundai Santa Fé (2021) - Sur route : un bon voyageur

La nouvelle plateforme permet surtout au Santa Fé d’enrichir son offre de motorisations. Deux moteurs hybrides viennent en renfort du bon vieux 4 cylindres diesel. Le premier, celui de notre essai, associe un 4 cylindres essence suralimenté de 180 ch à un moteur électrique de 60 ch, alimenté par une petite batterie de 1, 49 kWh. Le tout développe une puissance de 230 ch distribuée aux roues avant via une boîte automatique à 6 rapports. On appelle cette motorisation « full hybride », ce qui signifie qu’il n’y a pas besoin de la recharger. Elle se recharge au freinage et à la décélération. L’ensemble fonctionne en circuit fermé et de manière totalement indépendante.

Le principe est vieux de 20 ans et présent sur de nombreux modèle du groupe Hyundai/Kia. Il est pertinent pour ce qui est d’abaisser les consommations en ville. En effet, dans ce cas précis, le moteur électrique intervient majoritairement (à basse vitesse) pour aider le véhicule à se lancer. Le conducteur profite de l’instantanéité de l’électrique et de son silence de fonctionnement. Nous avons relevé une moyenne de 4,1 l/100 km sur un parcours exclusivement urbain. Lorsque le besoin de puissance se fait sentir, le moteur thermique entre en fonction. La transition d’une énergie à l’autre est imperceptible pour le conducteur. Une petite cinématique sur l’instrumentation vous indique en permanence la gestion des flux. Plusieurs modes de conduite sont disponibles pour privilégier, au choix, les performances ou les consommations. Si le couple maxi n’est pas tonitruant (350 Nm), les accélérations et les reprises restent correctes et amplement suffisantes pour nos routes. Reste à vérifier avec 7 occupants à bord. Sur un parcours mixte composé de route, de ville et d’autoroute en mode « Smart » (l’équivalent d’automatique) et sans pratiquer l’éco-conduite, nous avons relevé une moyenne de 8 l/100 km. Pour un SUV de 7 places offrant 230 ch, ce score est honorable. Là ou Hyundai se démarque de ses concurrents dans ce schéma hybride, c’est par la présence d’une boîte automatique à 6 rapports et non d’une boîte CVT (transmission à variation continue), ce qui apporte un agrément de conduite supérieur.

Cette motorisation est hybride certes, mais non rechargeable. Au regard de ses rejets de CO2, elle écope d’un malus écologique compris en 280 et 800 €. Pour y échapper, vous aurez la possibilité d’opter pour la version hybride rechargeable de 265 ch qui reprend la même architecture, mais avec une batterie de 13, 8 kWh. Cette dernière arrivera au printemps 2021 et sera la seule à proposer 4 roues motrices. En parallèle, il existe toujours un 4 cylindres diesel, 2.2 CRD-i de 202 ch associé à la nouvelle boîte automatique à 8 rapports. Ce dernier écope d’un malus écologique plus sévère d’au minimum 1 600 €.

Le comportement est celui que l’on attend d’un SUV proche des 2 tonnes (Entre 1 855 et 1 993 kg selon équipement) : pas dynamique pour un sou mais confortable. La prise en main réclame un petit temps d’adaptation pour se familiariser avec le gabarit imposant du véhicule. Toutefois, de nombreuses aides à la conduite viennent vous épauler. On pense notamment aux ingénieuses caméras actives placées sur les rétroviseurs (cf : page équipement) ou à la vision 360°. La tenue de route du Santa Fé est rassurante, très neutre et le roulis particulièrement bien compensé par un correcteur d’assiette placé sur l’essieu arrière. Le Santa Fé n’atteint pas le niveau d’un Peugeot 5008 mais la copie rendue par Hyundai est vraiment propre.