La prochaine Alpine A110 électrique pourra devenir thermique, "au cas où"
Même si Alpine travaille sur une remplaçante entièrement électrique de l’A110 thermique actuelle, le constructeur conserve la possibilité d’y installer un bloc à combustion interne au cas où le marché n’irait pas dans le sens prévu. C’est Luca de Meo qui nous l’a confirmé avant d’annoncer son grand départ.

Alpine travaille activement au développement d’une large gamme de modèles électriques. Après la petite citadine A290, la division sportive du groupe Renault lance actuellement l’A390, un SUV familial compact taillé pour piquer des clients aux marques premium allemandes grâce à une approche assez audacieuse. Après lui, Alpine doit encore dévoiler deux autres SUV mais aussi une famille de nouvelles voitures de sport électriques, dont l’A110 de troisième génération remplaçant l’A110 actuelle (en fin de carrière).
Annoncée dès la mise en route de ce vaste projet d’électrification chez Alpine au début de la décennie, cette future A110 doit donc en principe devenir un modèle exclusivement électrique. A son sujet, Luca de Meo avait d’ailleurs récemment précisé qu’elle serait « plus légère que des sportives thermiques comparables », une déclaration étonnante sachant que l’A110 actuelle s’impose largement comme la plus légère des voitures de sport du marché et qu’une telle sportive équipée de batteries serait théoriquement bien plus lourde qu’un équivalent thermique.
« Elle pourra devenir thermique, au cas où »
Dans le cadre des discussions que nous avons eu avec le président-directeur général de Renault Luca de Meo au Mans le week-end dernier, juste avant qu’il n’annonce son départ à la surprise générale, l’Italien nous a donné quelques précisions à propos de cette future A110 de troisième génération. Alors que la rumeur évoquait récemment une possibilité de la passer en thermique, il le confirme : « techniquement, la plateforme de la future A110 permet d’accueillir un moteur thermique. On a gardé cette possibilité au cas où le marché automobile n'évolue pas dans le sens vers lequel nous l’imaginions il y a quelques années, pour diverses raisons », explique Luca de Meo.
« Mais dans l’état actuel du projet et de nos prévisions, nous somme convaincu que cette nouvelle A110 sera plus performante et meilleure avec un groupe motopropulseur électrique que thermique. On prépare une technologie de pointe pour cette auto, je vous l’assure », nous a-t-il dit.
L’hydrogène seulement pour les voitures de course
Après avoir aussi discuté de la future supercar routière de la marque, dont la fiche technique s’annonce très impressionnante en comparaison des sportives de chez Ferrari ou Lamborghini, Luca de Meo nous a aussi confirmé qu’il ne croyait plus à l’hydrogène comme énergie possible pour propulser une voiture routière à court terme, la faute à la situation actuelle de la filière.
En revanche, Alpine continue de travailler sur sa technologie à dihydrogène. D’abord sur le prototype Alpenglow Hy6 revu au Mans en ouverture des 24 Heures et qui pourrait bientôt battre des records sur la Nordschleife, mais surtout sur les prochaines voitures de course de la marque.
« Alpine planche activement sur le nouveau règlement des voitures de course à hydrogène, prévu pour 2028 par l’ACO (Automobile Club de l’Ouest) », rappelle Pierre-Jean Tardy qui dirige les recherches sur l’hydrogène en compétition au sein d’Alpine. L’ACO vient en effet d’annoncer officiellement une catégorie dédiée à partir de 2028, dont les voitures doivent atteindre un objectif chronométrique de 3 minutes 30 au tour (contre environ 3 minutes et 22 secondes pour les Hypercars thermiques actuelles).
« Notre projet comprend un moteur thermique fonctionnant avec un réservoir d’hydrogène liquide et non gazeux. Pour nous, cette technologie promet un développement très intéressant et constructeuren sport automobile », pense-t-il. L’ACO et la FIA continuent de préparer cette réglementation avec plusieurs constructeurs automobiles dont Alpine.
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