Le rond-point à la hollandaise, nouvelle coqueluche des villes françaises
Championne du monde du giratoire, la France se découvre une passion pour un nouveau type d’aménagement : le rond-point à la hollandaise. Une petite révolution dans l’art de partager la route.

Expérimenté à Créteil en 2023, le giratoire hollandais a depuis séduit les villes de Rennes, Clermont-Ferrand, Vannes, Rodes, Caen, Bures-sur-Yvette ou plus récemment Paris (mi-octobre 2025, place Léon-Paul Fargue).
Conçu pour sécuriser les flux circulatoires entre automobilistes, cyclistes et piétons, cet aménagement offre à chaque usager son propre espace de déplacement.

Séparer les flux de circulation
Le cœur du rond-point est réservé aux voitures, tandis qu’une piste cyclable bidirectionnelle entoure le cœur du rond-point. Celle-ci est clairement matérialisée et séparée par un terre-plein ou une bande végétalisée. En périphérie, des passages piétons sont aménagés en amont de cette piste, permettant aux marcheurs de traverser sans se retrouver au contact des véhicules roulants. Encore faut-il savoir y circuler. Si le principe semble intuitif, mais les réflexes à adopter diffèrent de ceux d’un rond-point traditionnel.
Un mode d’emploi nouveau
Les voitures ne sont jamais prioritaires sur les autres usagers. À l’approche du giratoire, l’automobiliste doit céder le passage aux piétons traversant la chaussée, puis laisser passer les cyclistes circulant sur la piste cyclable, qu’ils viennent de gauche ou de droite. Ce n’est qu’après ces deux priorités que les véhicules peuvent s’engager dans la voie centrale.
Pour sortir du giratoire le conducteur doit de nouveau s’arrêter pour laisser passer vélos et piétons. Une gymnastique nouvelle, qui réclame une attention accrue.
Pour les cyclistes, le changement est radical. Désormais, plus besoin de s’insérer dans le flot des voitures : la piste dédiée contourne le rond-point, sécurisée, bidirectionnelle et souvent colorée en rouge ou en vert. Les cyclistes y circulent en priorité, tout en gardant un contact visuel avec les automobilistes aux intersections.
Les piétons, eux, bénéficient d’un parcours plus lisible et mieux protégé. Les passages sont positionnés à distance du giratoire pour offrir une visibilité optimale, et des îlots refuges permettent, si besoin, de traverser en deux temps.
Problème d’espace en ville
Les premiers bilans sont encourageants. Les municipalités ayant choisi ce type d’aménagement observent une baisse notable des incidents impliquant cyclistes et automobilistes.
Pour les urbanistes, le rond-point à la hollandaise incarne une transition vers une mobilité apaisée entre les différents usagers de la route. Mais réaliser ce type d’aménagement en centre urbain relève souvent du casse-tête, voir de l’impossibilité le faire. En cause : un manque d’espace. Entre les immeubles et les différents aménagements, difficile de faire entrer un giratoire hollandais en lieu et place d’un rond-point classique, compte tenu de sa plus importante emprise au sol. Ce qui limite leur implantation en ville. Or se sont dans ces centres urbains que la mixité des mobilités est la plus importante.













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