Une Pontiac Firebird à V12 Ferrari imaginée par General Motors et approuvée par Enzo ?
Une Pontiac Firebird de première génération, ça gronde mais ça ne chante pas. Et ça manque de classe, surtout comparée aux Ferrari des années 1960. D’où l’idée de lui offrir quelques chromes et surtout une grande bouche d’où sortirait la douce voix d’un moteur de Daytona. Un rêve qui prendra la forme d’un concept sous l’impulsion du designer William L Mitchell en 1970, avec la bénédiction d’Enzo Ferrari lui-même !

Profitons de ce jour férié pour nous replonger dans une histoire d’automobile. Une drôle d’histoire même : celle du concept « Pegasus » de 1970, né de l’imagination de William L. Mitchell, alors vice-président du design chez GM. À l’époque, Ferrari est déjà au sommet de son art puisque le Cavallino Rampante produit, depuis bientôt 20 ans, ses prestigieux modèles 250 à moteur V12.
Des modèles objets de tous les fantasmes dans le monde entier, en particulier outre-Atlantique où l’on a alors la performance dans le sang, mais pas les bonnes manières. Il faut reconnaître qu’à l’époque, la Chevrolet Camaro et son clone Pontiac Firebird, n’ont ni l’élégance ni le raffinement et encore moins les cordes vocales des Italiennes, malgré leur long capot et leurs grosses cylindrées, au premier rang desquels des V8 dépassant allègrement les 300 ch…

Un complexe pour General Motors. L’histoire du concept Pegasus débute lorsque, le designer Jerry Palmer décide d’esquisser une Chevrolet Camaro dotée d’une calandre de 250 Testa Rossa. Séduit par ce grand écart entre Detroit et Maranello, le vice-président du design de GM, William L. Mitchell, présente les croquis aux stylistes de Pontiac qui s’emparent de l’idée donnent naissance à ce prototype nanti d’une élégante teinte rouge cerise, d’ouïes latérales chromées, de jantes à rayons, d’échappements latéraux arrière, d’un postérieur pointu, et d’une grande bouche à calandre « coupe-frites ».

Enfin, vous remarquerez ce capot ventilé avec prise d’air centrale, conçue pour alimenter la rangée de cornets d’admission qui dépassent du V12, en l’occurrence le 4.4 de la 365 GTB/4 Daytona et qui permettait à l’italienne d’atteindre 281 km/h à sa sortie en 1968. Un moteur avec sa boîte manuelle à 5 vitesses, fournis par Enzo Ferrari lui-même selon la légende, l’ensemble transmettant ses 352 ch à un pont autobloquant d’origine GM, le freinage étant, quant à lui, assuré par quatre disques de Chevrolet Corvette.

L’habitacle joue aussi le « western-spaghetti » avec une planche de bord de Firebird mais recouverte d’un cuir crème et ornée d’instruments Ferrari. Mitchell aurait conservé ce prototype à sa retraite en 1977 jusqu’à sa mort en 1988. Aujourd’hui, Pegasus fait partie de la collection Heritage de GM.

















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