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Merveilles d’élégance, les Mercedes C124 sont à collectionner maintenant

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Coupés et cabriolets dérivant de la berline W124, les C124 se signalent par la pureté intemporelle de leurs lignes. Par ailleurs, ce sont les dernières Mercedes de classe moyenne à bénéficier de la qualité totale qui a fait la réputation de la marque. Et elles ne sont pas encore très chères, dès 7 500 €.

Merveilles d’élégance, les Mercedes C124 sont à collectionner maintenant

Les collectionnables sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

On redécouvre progressivement la Mercedes W124 et tant mieux, car c'est une magnifique auto. Surtout quand elle se décline en coupé C124, à la ligne d'une sobriété qui laisse rêveur aujourd'hui. Point de fioritures ici, juste un travail de fond très subtil, portant sur l'équilibre des volumes, l'homogénéité d'ensemble... De plus, la qualité reste celle qu'on attend d'une vraie Mercedes, du moins jusqu'en 1993. Enfin, la C124 conserve un confort, une tenue de route et un freinage excellents qui en font un youngtimer à utiliser sans arrière-pensée. A présever !

Révélé début 1987 et commercialisé en France en fin d'année, le coupé Mercedes C124 préfigure les évolutions qui seront apportées à la berline avec ses grosses protections latérales.
Révélé début 1987 et commercialisé en France en fin d'année, le coupé Mercedes C124 préfigure les évolutions qui seront apportées à la berline avec ses grosses protections latérales.

Bruno Sacco, designer en chef de Mercedes, était particulièrement fier de la 190. Celle-ci renouvelait remarquablement le style de la marque, aussi était-il logique de poursuivre dans sa veine pour remplacer le modèle supérieur, la mythique W123. Cela donne la W124, une sorte de grosse 190 présentée fin 1984. Remarquablement conçue, dotée d’un bel essieu arrière multibras, et fabriquée avec tous les soins, cette berline remporte un grand succès malgré ses tarifs colossaux.

Reposant sur un empattement 85 mm plus court que celui de la berline, le coupé C124 se signale par une grande pureté de lignes et avance un excellent Cx de 0.30 (Scx de 0.60). Belle fonctionnalité !
Reposant sur un empattement 85 mm plus court que celui de la berline, le coupé C124 se signale par une grande pureté de lignes et avance un excellent Cx de 0.30 (Scx de 0.60). Belle fonctionnalité !

A l’époque, une Mercedes était souvent un investissement ! A l’instar de sa devancière, la W124 va se décliner en coupé, qui mettra quelques années à arriver, puisqu’il n’est dévoilé qu’en mars 1987, à Genève. Mais l’attente est récompensée car l’auto impressionne par son élégance, bien plus que sa devancière.

La poupe du coupé C124 reste très proche de celle de la berline. En fait, c'est le pavillon abaissé de 35 mm qui révèle la nature de la voiture aux yeux exercés. Ici, en 1987. Le poids augmente d'une trentaine de kg face à la berline.
La poupe du coupé C124 reste très proche de celle de la berline. En fait, c'est le pavillon abaissé de 35 mm qui révèle la nature de la voiture aux yeux exercés. Ici, en 1987. Le poids augmente d'une trentaine de kg face à la berline.

On ne s’est pas contenté d’ôter deux portes et d’abaisser le toit (ici de 35 mm), on a aussi supprimé le montant central, raccourci l’empattement de 85 mm, et remplacé les baguettes latérales par des protections intégrales, reprenant l’aspect des boucliers comme sur la Classe S W126. En résulte une très grande pureté esthétique, accentuée par des volumes parfaitement équilibrés, ce qui faisait un peu défaut au coupé C123.

Détail raffiné (et de série !), un bras motorisé apporte délicatement la ceinture sur l'épaule des passagers dans la Mercedes C124.
Détail raffiné (et de série !), un bras motorisé apporte délicatement la ceinture sur l'épaule des passagers dans la Mercedes C124.

Le C124 est initialement proposé avec deux moteurs, le 6-cylindres en ligne 3,0 l de 188 ch (300 CE), et le 4-cylindres en ligne 2,3 l de 136 ch (230 CE). La première coûte une fortune : 298 500 F, soit 86 700 € actuels selon l’Insee. A ce prix, vous vous direz que l’équipement est riche. Pour une Mercedes, peut-être, mais dans l’absolu, il est presque ridicule

Fin 1989, le coupé Mercedes C124 évolue légèrement à l'extérieur (les cache-moyeux changent, fou non ?) mais sous le capot, le 6-cylindres gagne une culasse à 24 soupapes, tandis que l'équipement s'enrichit.
Fin 1989, le coupé Mercedes C124 évolue légèrement à l'extérieur (les cache-moyeux changent, fou non ?) mais sous le capot, le 6-cylindres gagne une culasse à 24 soupapes, tandis que l'équipement s'enrichit.

Si les jantes en alliage, les vitres et le rétro droit électriques, et l’ABS sont de série, il faut remettre la main à la poche pour le volant réglable, la clim, la radio, le cuir, l’airbag conducteur, voire, bien sûr, la boîte automatique. On peut même obtenir des sièges à réglages électriques, un toit ouvrant, un blocage de différentiel électronique ou encore un correcteur d’assiette. Des options ruineuses...

1991 voit l'arrivée du premier cabriolet Mercedes à 4 places depuis 1972, un coupé C124 à capote électrique. Etrangement, la ligne semble un peu lourde à l'arrière.
1991 voit l'arrivée du premier cabriolet Mercedes à 4 places depuis 1972, un coupé C124 à capote électrique. Etrangement, la ligne semble un peu lourde à l'arrière.

Le fait que la CE soit fabriquée sur une chaîne différente de celle des berlines, et bien moins automatisée, explique en partie ce prix, supérieur à celui d’une Jaguar XJ-S. Selon les normes actuelles, la 300 CE est légère (1 390 kg), et grâce à son Cx de 0.30, elle pointe à 230 km/h, contre 203 km/h à la 230 CE. Dès la fin 1989, la C124 évolue en recevant de nouveaux sièges, une décoration intérieure revue, des cache-moyeux chromés et surtout un nouveau 3,0 l à 24 soupapes.

En 1993, le coupé C124 se renomme Classe E, et arbore un nouveau capot intégrant une calandre rapetissée, ce qui permet de la séparer des projecteurs par une langue de tôle.
En 1993, le coupé C124 se renomme Classe E, et arbore un nouveau capot intégrant une calandre rapetissée, ce qui permet de la séparer des projecteurs par une langue de tôle.

Développant 220 ch, celui-ci emmène à 237 km/h la 300 CE-24 qui reçoit d’office la clim auto bizone (tout comme la 300, mais pas la 230), l’ASD et les parements en bois étendus. Pas trop tôt ... En option, on trouve une boîte auto à 5 rapports, une première ! Les autres CE se contentent de 4 vitesses. En revanche, le coupé n’a pas droit au V8 de la berline 500E.

En 1993, le coupé C124 adopte des feux arrière fumés sur leur partie haute, un gimmick inspiré du tuning allemand. Un 2,2 l 16 soupapes de 150 ch remplace le 2,3 l de 136 ch.
En 1993, le coupé C124 adopte des feux arrière fumés sur leur partie haute, un gimmick inspiré du tuning allemand. Un 2,2 l 16 soupapes de 150 ch remplace le 2,3 l de 136 ch.

Fin 1991, Mercedes renoue avec les cabriolets à quatre places en décapsulant le coupé CE. Cette grande découvrable est disponible en France avec le 220 ch uniquement, la seule puissance capable de déplacer correctement les 1 720 kg de l’engin, alourdi par des batteries de renforts et une motorisation de la capote.

Fin 1992, le 6-cylindres passe à 3,2 l (toujours 220 ch), sur la 320 CE, puis, un an plus tard, les 124 évoluent plus nettement, inaugurant l’appellation Classe E. Dotée d’un capot redessiné, où la calandre, rapetissée, ne touche plus les projecteurs, la CE arbore également des hauts de feux arrière fumés.

Le cabriolet C124 a lui aussi droit au restylage en 1993. Il sera le dernier de la lignée à quitter la production, en 1997.
Le cabriolet C124 a lui aussi droit au restylage en 1993. Il sera le dernier de la lignée à quitter la production, en 1997.

Sous le capot, là encore, ça bouge : un 2,2 l 16 soupapes de 150 ch remplace le 2,3 l de 136 ch en 4-cylindres. La E 220 ainsi créée gagne aussi la clim de série, alors que la 320 bénéficie désormais du cuir. Mais il n’est toujours pas question de V8. Tout au plus verra-t-on en 1993 arriver des exclusives variantes C36 AMG, dont le 3,6 l produit 272 ch soit moins que le V8 de la berline E420. A quoi bon ? Les coupés CE s’en vont en mars 1996, produits à 141 498 unités, suivis des cabriolets en mai 1997 (33 952 exemplaires).

La capote ne dénature pas la ligne du cabriolet C124, ici en 1991. Elle l'équilibrerait pluttôt !  Vérifiez bien son état et son fonctionnement, car les pièces sont chères.
La capote ne dénature pas la ligne du cabriolet C124, ici en 1991. Elle l'équilibrerait pluttôt !  Vérifiez bien son état et son fonctionnement, car les pièces sont chères.

Combien ça coûte ?

En très bon état, une 230 CE revient à 7 500 € minimum, contre 10 000 € à une 300 CE. Pour sa part, la 300 CE-24 débute à 13 000 €, la 320 ne réclamant guère plus. Quant aux cabriolets, ils sont bien plus chers : + 5 000 €. Enfin, on ne trouve pas d’AMG à moins de 70 000 €. Ces montants varieront nettement en fonction de l’état, de la configuration, du kilométrage et de l’historique du modèle. Sachez que la clientèle raffole des autos faiblement kilométrées, dont les prix peuvent exploser.

La 300 CE est certainement le meilleur choix de la gamme, de par sa fiabilité, ses performances et son prix. Ici, un exemplaire de 1987.
La 300 CE est certainement le meilleur choix de la gamme, de par sa fiabilité, ses performances et son prix. Ici, un exemplaire de 1987.

Quelle version choisir ?

Pour un compromis idéal entre puissance et fiabilité, la 300 CE semble la plus indiquée.

Les Classe E C36 AMG, apparues en 1993, sont les plus recherchées de toutes... et les plus onéreuses !
Les Classe E C36 AMG, apparues en 1993, sont les plus recherchées de toutes... et les plus onéreuses !

Les versions collector

Toutes si elles sont en très bel état d’origine. Evidemment, les AMG sont les plus recherchées, mais un exemplaire original par ses coloris sera lui aussi très apprécié.

Les moteurs de la Mercedes C124 sont tous très solides, y compris le petit 2,3 l de 136 ch que l'on voit ici. En revanche, la rouille peut faire des dégâts.
Les moteurs de la Mercedes C124 sont tous très solides, y compris le petit 2,3 l de 136 ch que l'on voit ici. En revanche, la rouille peut faire des dégâts.

Que surveiller ?

Conformément à leur réputation, ces Mercedes se révèlent d’une très grande endurance mécanique. Bien entretenus (attention, ce n’est pas si courant), les moteurs et boîtes enchaînent les centaines de milliers de km sans avarie majeure. Ça n’empêche pas d’écouter d’éventuels bruits en provenance de la chaîne de distribution, qui n’est absolument pas éternelle. Par ailleurs, la boîte auto à 5 rapports est moins solide que celle qui n’en compte que 4.

De manière contrintuitive, plus ces modèles sont récents, moins bien ils sont construits : les selleries des 3èmes séries, par exemple, sont moins robustes que celles d’avant (le bourrelet avant gauche se troue parfois avant 100 000 km), tout comme le faisceau électrique. La corrosion semble également attaquer les « Classe E » plus sévèrement que les autres 124, mais, quelle que soit l’année, il faudra inspecter soigneusement les soubassements et les ailes avant.

Tant qu’on y sera, on examinera la suspension avant également, ainsi que le correcteur d’assiette quand il est installé, et on traquera les fuites de direction.

Enfin, les pannes électriques ne sont pas rares dans l’habitacle, non plus que du côté du moteur de la capote, dont l’état est un point crucial.

En règle générale, optez pour un exemplaire en bel état apparent, sérieusement suivi et parfaitement fonctionnel, avant même de considérer le kilométrage. Ces Mercedes sont faites pour rouler, donc elles détestent l’inaction et leur remise en état peut se révéler ruineuse car les pièces, souvent disponible dans le réseau officiel, sont très chères.

Silence, confort, performances, sécurité, le coupé Mercedes E320, ici en 1994, cumule les qualités. Un des youngtimers les plus plaisants qui soient pour voyager.
Silence, confort, performances, sécurité, le coupé Mercedes E320, ici en 1994, cumule les qualités. Un des youngtimers les plus plaisants qui soient pour voyager.

Sur la route

Encore aujourd’hui, l’élégance de la C124 impressionne, surtout dans une forêt de SUV monstrueux aux formes plus torturées les unes que les autres. A bord, la simplicité générale tranche avec les habitacles Mercedes actuels, clinquants et bardés d’écrans. De plus, l’ergonomie est claire dans cet ensemble qu'on dirait moulé d’un bloc. Les sièges de la E320 sont plus agréables que prévu, alors que grâce au volant à réglages électriques, on se trouve une bonne condition de conduite.

Très belle finition pour le coupé C124, même si les revêtements de sièges deviennent moins solides à partir du restylage de 1993.
Très belle finition pour le coupé C124, même si les revêtements de sièges deviennent moins solides à partir du restylage de 1993.

Un bras motorisé amène la ceinture au-dessus de l’épaule, on la boucle et on roule. Le silence étonne toujours, tout comme la capacité de la suspension à effacer les inégalités. L’onctuosité du moteur et de la boîte sont au diapason du confort général. Oui, mais les performances ?

Des places arrière suffisamment spacieuses pour deux dans le coupé C124, ici en 1987. Le cuir est en option et les appuie-têtes basculent de façon motorisée.
Des places arrière suffisamment spacieuses pour deux dans le coupé C124, ici en 1987. Le cuir est en option et les appuie-têtes basculent de façon motorisée.

Qu’on se rassure, le 6-cylindres fait encore preuve d’un punch bien plaisant, voire d’un caractère joyeux dans les tours. Une vraie Mercedes de haut de gamme, c’est ça, de la ouate et en-dessous, une mécanique qui donne le change, alliée à un châssis très rigoureux, qui prend du roulis, qui n’a rien d’un scalpel, mais qui ne se désunit jamais. Enfin, le coupé 320 freine très correctement, et consomme raisonnablement : 11 l/100 km.

 

L’alternative youngtimer

Mercedes-Benz C123 (1977 – 1985)

Tous les coupés Mercedes C123 reçoivent les projecteurs rectangulaires, alors qu'ils se réservent aux versions à 6-cylindres sur les berlines et breaks jusqu'en 1982.
Tous les coupés Mercedes C123 reçoivent les projecteurs rectangulaires, alors qu'ils se réservent aux versions à 6-cylindres sur les berlines et breaks jusqu'en 1982.

Le mythe, c’est elle. Réputée voiture la plus fiable du monde, la Mercedes W123 apparaît en 1976, et se décline en coupé dès 1977. Empattement raccourci, pavillon abaissé montant central supprimé, cette 2-portes se donne les moyens de son élégance, même si elle reste visuellement un peu trop proche de la berline.

Le 6-cylindres 2,8 l M110 restera la motorisation de pointe jusqu’en 1985, variant de 177 ch à 185 ch. En dessous, le 2,3 l ira de 109 ch à 136 ch, mais dans tous les cas, la solidité sera exceptionnelle. Par ailleurs bien suspendu et sérieusement étudié contre les chocs, le coupé 123 associe remarquablement confort et sécurité, tant passive qu’active. Reste qu’il rouille très bien, merci. A partir de 7 500 €.

 

Mercedes-Benz E 320 Coupé (1993), la fiche technique

  • Moteur : 6 cylindres en ligne, 3 199 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : triangles, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) essieu multibras, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle ou automatique, propulsion
  • Puissance : 220 ch à 5 500 tr/min
  • Couple : 314 Nm à 3 750 tr/min
  • Poids : 1 490 kg
  • Vitesse maxi : 230 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 7,9 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des petites annonces de Mercedes C124, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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