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NFT, Metaverse et automobile : le virtuel pour aider la voiture ?

Dans Futurs modèles / Technologie

Jérémy Fdida

Les NFT, le Metaverse ou encore la blockchain sont des termes techniques obscures issus du monde virtuel. Ils se sont invités dans le langage commun et par voie de conséquence et de marketing, dans l’univers automobile. Nous avons décidé de clarifier tout cela.

NFT, Metaverse et automobile : le virtuel pour aider la voiture ?

En novembre 2021, Alpine a proposé 5 NFT représentant 5 livrées d’un modèle virtuel d’Alpine façon GT, créé par un jeune russe. Le 9 février 2022, c’est Alfa Romeo qui propose d’équiper le nouveau Tonale d’un NFT pour certifier le suivi en atelier. Mais le NFT, c’est quoi au juste ?

Blockchain : un premier point important

Lorsque deux personnes signent un contrat, chacune en garde un exemplaire. En cas de falsification par l’une des deux, impossible de dire quel contrat est le vrai. Une solution consiste donc à réaliser une troisième copie. Sauf qu’en cas de falsification de deux des trois copies, c’est l’original qui passe pour le faux.

Imaginons alors faire un millier de copies de ce contrat. Il devient plus délicat d’en falsifier 999. Si en plus, ces 999 copies sont cryptées et gardées par des personnes tierces incapables de les lire, alors c’est gagné. Les contrats sont infalsifiables.

La blockchain, c’est ce concept appliqué à une échelle autrement plus grande et dans l’univers virtuel. Imaginez qu’un fichier ne soit pas stocké sur un support (serveur ou disque dur en l’occurrence) mais qu’il le soit en des millions d’exemplaires sur autant de serveurs. Chaque modification donne lieu à un nouveau fichier et l’ensemble est crypté.

Un peu comme confier des millions de copies du contrat à des millions de personnes différentes incapables de le lire.

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La blockchain est la technologie utilisée par les crypto-monnaies et notamment Ethereum. C’est selon le standard de cette blockchain que sont généralement créés les NFT.

Vous suivez ? La suite est plus simple rassurez-vous.

Qu’est-ce que le NFT ?

Sous l’euphorie, on a vu apparaître du NFT partout, et pour cause, ce jeton non fongible comme on l’appelle (Non-Fungible Token) est une clé certifiée. On ne peut la copier ni la modifier, elle est unique. À partir de là, la spéculation peut aller bon train. Car le NFT n’est que spéculation et ça, les marques l’ont vite et bien compris : vendre un NFT c’est vendre du virtuel ce qui est plus simple à gérer qu’un élément physique.

NFT, Metaverse et automobile : le virtuel pour aider la voiture ?

Plus concrètement, un NFT est composé de trois choses :

  • Un identifiant qui le rend unique.
  • Un code informatique (smart contract).
  • Des métadonnées avec notamment le lien qui pointe vers le fichier ou l’œuvre auquel il est associé.

Imaginons que le lien pointe vers un fichier qui n’existe plus, alors votre NFT ne vaut rien, puisqu’il ne pointe sur rien. On peut aisément créer des NFT, mais la création est payante. Pour cause, stocker et garder en mémoire un fichier sur la blockchain coûte de l’énergie. Car ce sont les ordinateurs des mineurs de NFT qui font le travail, vous savez, ces tierces personnes qui ne peuvent lire les copies de contrats dont nous avons parlé au début.

Enfin, les NFT sont infalsifiables et donc impossibles à modifier. Nous verrons par la suite en quoi c’est important.

Le NFT et l’automobile : une histoire de marketing

Le futur de l’automobile s’oriente vers l’électrique. Une voiture électrique étant grosso modo un smartphone sur roue, il était logique qu’une technologie tendance s’invite dans l’univers de la voiture pour montrer que les marques sont « dans le coup ». Saupoudrer la présentation d’un véhicule de NFT, c’est montrer que la maque n’est pas une relique du passé mais bel et bien un élément inscrit dans le futur de l’automobile.

Mais à quel niveau le NFT est-il intéressant ?

Alfa Romeo a ouvert réellement le bal, en associant une sécurité de suivi du véhicule à cette technologie.

NFT, Metaverse et automobile : le virtuel pour aider la voiture ?

L’idée est simple : toute modification ou maintenance du véhicule génère un NFT. Cela permet un suivi du véhicule et ici, du Tonale d’Alfa Romeo. Impossible de changer le kilométrage, d’omettre un choc et on a même l’information des dates d’intervention.

Aucune intervention humaine ne peut corrompre le concept. Enfin, sur le papier.

Une idée de suivi presque bonne mais vulnérable

À l’époque victorienne, la nitroglycérine n’était pas encore inventée. Il était ainsi impossible de fracturer un coffre-fort. La solution était de créer des copies des clés des serrures.

Le NFT apparaît comme le coffre-fort. Pour que le système d’Alfa Roméo fonctionne, il faut impérativement faire entretenir son véhicule chez Alfa Romeo et que le NFT soit généré.

Sachant que le NFT n’est pas modifiable, il faudra en créer un à chaque intervention, ce qui est coûteux tant sur le plan financier qu’énergétique.

Maintenant, imaginons que ce ne soit pas le cas. Que l’on fasse faire un marbre à un véhicule accidenté de façon officieuse. Cette intervention ne sera jamais indiquée dans le suivi et la traçabilité du NFT n’a alors plus aucune valeur. Car le NFT ne peut être généré automatiquement par le véhicule. En fait, dès lors qu’une intervention humaine est nécessaire ou tout simplement possible, le système devient vulnérable. Le NFT est la clé originale. Passer outre le système revient à réaliser une copie de la clé ouvrant le coffre-fort.

Le Metavers, un autre usage du NFT

Au début des années 2000, internet se démocratise. On discute avec des passionnés du monde entier sur des forums, on échange les connaissances, internet est merveilleux et le savoir est à portée de clic. Cette présence virtuelle donna lieu à un fantasme : une vie virtuelle. C’est ainsi que Second Life vit le jour avec pour idée : retranscrire en virtuel le monde réel. Espaces 3D, avatars, boutiques. Une utopie virtuelle rapidement prise d’assaut par les marques qui virent un nouveau support de communication. Ce qui contribua, entre autres, à l’abandon de l’idée.

Un NFT automobile
Un NFT automobile

Jusqu’à l’année dernière et la volonté de Mark Zuckerberg, papa de Facebook, de créer un nouvel univers virtuel. Le Metavers. La différence ? aujourd’hui, les technologies sont nettement supérieures et les possibilités sont donc bien plus importantes. Le Metavers permet d’utiliser des éléments virtuels dont les fameux NFT. C’est toute l’idée : des créations virtuelles uniques dans un univers lui aussi virtuel.

Metavers, le futur de l’automobile du passé ?

Les voitures thermiques vont connaître un déclin similaire à celui de la photographie argentique. Or, le Metavers serait un moyen de sauver ces engins, virtuellement du moins, en continuant de les faire exister en pixels. Les NFT permettraient par exemple de modéliser en 3D son modèle de voiture, jusqu’au numéro de châssis. On peut même aller plus loin en permettant de l’utiliser dans des jeux vidéo par exemple. Ou d’en créer une miniature. Le NFT serait alors la carte grise virtuelle de votre automobile virtuelle. C’est un exemple d’utilisation.

On pourrait aussi reprendre le concept de traçage, mais dans des registres spécifiques comme la location automobile. Le véhicule aurait un suivi de toutes les utilisations.

Les usages peuvent être nombreux sans être indispensables, du moins pour le moment.

Mais cette incursion de l’automobile dans ce concept futuriste est surtout la preuve plus concrète que virtuelle que la voiture est en train de vivre sa plus grosse transition depuis sa création.

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