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Où en est Opel un an après avoir été acheté par PSA ?

Opel ne semble pas avoir changé en un an. Apparence trompeuse, car la relance de la marque est déjà bien avancée et porte déjà ses fruits !

Où en est Opel un an après avoir été acheté par PSA ?

Ce qui a été fait en un an

> Usines : accords de performances pour quasiment tous les sites avec les partenaires sociaux, plans de départs volontaires, nouvelles attributions de véhicules/moteurs.

> Produits : nouvelle Corsa annoncée pour 2019, gamme 100 % électrifiée d'ici 2024, un concept dévoilant le nouveau style en préparation.

> Ventes : débuts timides de l'internationalisation d'Opel.

 

 

C'est une journée anniversaire ! Voilà déjà un an qu'Opel (avec sa filiale anglaise Vauxhall) appartient à PSA : le français est officiellement propriétaire de la marque à l'éclair depuis le 1er août 2017. Mais un an plus tard, Opel ne semble pas avoir évolué. Quand on rentre dans une concession, rien ne révèle le bouleversement que représente le changement de groupe. Logique, à l'échelle industrielle, douze mois, c'est très peu. La refonte d'une marque déficitaire depuis belle lurette ne se fait pas d'un coup de baguette magique.

Et pourtant. Carlos Tavares, le patron de PSA, semble en avoir une dans son bureau tant il arrive à réaliser l'impensable. Il s'était donné pour objectif de rendre rentable l'allemand d'ici 2020, Opel a annoncé la semaine dernière un bénéfice semestriel de 502 millions d'euros ! Mais est-ce si étonnant ?

Pas vraiment, tant Carlos Tavares excelle dans le sauvetage des causes perdues. En 2014, il a pris les commandes d'un groupe PSA au bord de la faillite. L'ex numéro 2 de Renault a très rapidement assaini les finances et rationalisé les gammes. Puis les nouveautés ont permis à PSA de booster ses ventes et sa marge opérationnelle.

La recette a donc été la même pour Opel. Si l'éclair ne montre pas encore un nouveau visage, dans l'arrière-boutique, beaucoup a déjà été fait en un temps record. Carlos Tavares ne s'est pas lancé dans une telle opération sans avoir bien réfléchi à la question. Très rapidement, il a donné la feuille de route. Comme promis le 1er août 2017, moins de 100 jours après l'achat, un plan de relance d'Opel a été présenté.

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Les bases du retour à la compétitivité posées

Ce plan, c'est un subtil équilibre entre le traitement de choc et la méthode douce. Il faut à la fois un big bang tant Opel part de loin mais ne pas se mettre l'Allemagne à dos ! Pour ménager les susceptibilités, PSA s'est donc engagé à ne procéder à court terme à aucun licenciement sec ni fermeture d'usine. Le français a conforté le siège historique d'Opel à Rüsselsheim, où resteront mises au point les nouvelles Opel. Le patron du blitz est un allemand, qui était déjà présent en interne avant l'arrivée de PSA dans le jeu. En revanche, des Français ont été placés à des postes importants, dont la direction financière.

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La priorité de Carlos Tavares a été de rendre Opel compétitif. Il ne s'était pas montré tendre avec les performances des usines d'Opel. Il n'a donc pas hésité à forcer Opel à aller au bras de fer avec les syndicats dans plusieurs usines pour que celles-ci deviennent plus rentables. À Saragosse, en Espagne, un petit chantage à l'investissement s'est ainsi mis en place. Pour assurer la pérennité du site, avec la fabrication de la prochaine Corsa, les salariés ont dû se résoudre à accepter un gel des salaires. En Allemagne, PSA a aussi fait plier le puissant syndicat IG Metall, et est parvenu à annuler des augmentations de salaire qui avaient déjà été négociées !

À coups de plans de départs volontaires, PSA a aussi commencé à dégraisser le mammouth. 3 700 suppressions de postes sont ainsi prévues Outre-Rhin. Plusieurs centaines ont aussi été supprimés de l'autre côté de la Manche. Ayant quasiment réglé le problème de la compétitivité des usines, PSA va maintenant s'attaquer à celle du réseau. Un grand ménage pourrait aussi être fait.

Un futur produit et industriel déjà bien dessiné

Opel est évidemment tourné vers l'avenir. La marque n'a toutefois pas donné un calendrier vantant une multitude de lancements en un temps record. Mais la refonte va bien se faire au plus vite. L'objectif est de tourner la page GM rapidement, pour ne plus avoir de lien technique avec l'américain, qui réclame des royalties.

L'avantage, c'est que deux Opel sont déjà 100 % PSA compatibles, les Combo et Grandland X, héritage d'un premier partenariat avec GM. Le vrai nouveau départ se fera avec la Corsa, première nouveauté officialisée dans le plan stratégique, pour 2019. Preuve de la grande transformation, la mise au point de la voiture avait commencé avant le rachat. Elle a été stoppée pour que la citadine bascule sur la nouvelle base des citadines du groupe, la CMP (inaugurée par le DS3 Crossback à la rentrée).

PSA a aussi profité de l'année pour donner un avenir précis aux usines. Les efforts consentis de force par les employés sont récompensés par des promesses de production. L'usine anglaise de Luton assemblera un nouveau Vivaro en 2019. La fabrication du Grandland X, actuellement faite à Sochaux, se fera en 2020 à Eisenach, en Allemagne. Des attributions ont également été annoncées pour les usines de moteurs et de boîtes de Tichy (Pologne), Aspern (Autriche) et Szentgotthard (Hongrie).

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Le centre de Recherche et Développement de Rüsselsheim a aussi recupéré des compétences pour l'ensemble du groupe. Il s'occupera notamment de la question de la pile à combustible et va mettre au point un nouveau quatre cylindres essence. Une évolution du design est en préparation. Opel en donnera un avant-goût dans quelques semaines avec le concept GT X Experimental.

Un timide début d'internationalisation

C'est un des gros défauts de la marque, focalisée sur l'Europe. Mais c'est un point qui n'est pas encore prioritaire. Pour l'instant, les objectifs sont modestes, puisque PSA vise seulement 10 % de ventes en dehors du Vieux Continent d'ici 2025. La première piste de travail est l'Afrique, avec de nouveaux importateurs au Maroc, en Tunisie, en Afrique du Sud et au Liban. Des voitures seront assemblées en Namibie d'ici quelques mois.

 

 

 

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