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Prise en mains - Abarth 695 Esseesse Edition Collector : c’est dans les vieux pots…

Faute de nouveau modèle, Abarth n’en finit plus de multiplier les séries limitées pour maintenir les ventes son modèle fétiche, une Fiat 500 de sport. Nous avons pu essayer la toute dernière 695, dénommée Esseesse Collector’s Edition, sur la piste d’essai de Balocco. 

La 695 de 1964 et l’actuelle. Deux puces survoltées mais destinées à un usage routier, les 595 étant plus rudes.
La 695 de 1964 et l’actuelle. Deux puces survoltées mais destinées à un usage routier, les 595 étant plus rudes.

Elle pourrait presque figurer dans notre rubrique « Elle arrive en collection ». L’Abarth 695 relève d’une conception déjà ancienne, puisqu’elle dérive de la 500 apparue en 2007, elle-même déclinée en Abarth dès 2008. Celle-ci a pour la première fois troqué le badge 500 contre 695 en 2009, pour une commercialisation en 2010. Cette série limitée dite Tributo Ferrari se signalait notamment par la puissance de son petit bloc 1,4 l T-Jet : 180 ch ! Joli rendement pour ce moteur dont la première apparition sur le marché, en 999 cm3 atmosphérique, date de… 1985.

Prise en mains - Abarth 695 Esseesse Edition Collector : c’est dans les vieux pots…

En effet, il s’agit du fameux Fire, en toute logique très profondément retravaillé depuis sa sortie. Sur cette 695, il s’attèle exclusivement à une boîte robotisée mono-embrayage qui n’a jamais vraiment convainu. Depuis, des 695, il y a eu une ribambelle : Edizione Maserati, Brembo Koni, Rivale, 70e Anniversario…

Le T-Jet 180 ch manque de couple à bas régime, mais ensuite, il regorge de caractère et de punch.
Le T-Jet 180 ch manque de couple à bas régime, mais ensuite, il regorge de caractère et de punch.

La toute dernière en date, c’est la 695 Collector’s Edition. Techniquement, elle ne diffère guère de ses devancières. Elle conserve le 1,4 l T-Jet offrant 180 ch (suralimenté par un turbo Garrett GT 1446) ainsi que 250 Nm de couple, et l’associe à une boîte ne comptant que cinq rapports à commande manuelle d’origine. Ce moteur évacue ses gaz via un échappement Akrapovič, qui profite à ses performances (un peu) et à sa sonorité (beaucoup). Pour le reste, cette 695 récupère des amortisseurs Koni FSD dont le tarage varie avec la fréquence des battements de roue

Prise en mains - Abarth 695 Esseesse Edition Collector : c’est dans les vieux pots…
Prise en mains - Abarth 695 Esseesse Edition Collector : c’est dans les vieux pots…

Les nouveautés se trouvent d’abord à l’extérieur. On remarque le capot à double bossage, réalisé en aluminium, plus léger de 25 % que l’élément standard en acier. Ensuite, l’œil s’arrête sur l’aileron arrière, imposant. Celui-ci se règle, pouvant adopter un angle de 60°, auquel cas il procure un appui de 42 kg à 200 km/h, ce qui profite à la stabilité de la voiture. Voilà qui rappelle le capot arrière ouvert de la 695 Essesse originelle de 1964 vendue à 1 000 unités et qui, grâce à son bicylindre porté à 689 cm3 (38 ch), frôlait le 135 km/h. La nouvelle pointe à 225 km/h, quand l’aileron est à plat, et franchit les 100 km/h en 6,7 s.

Plus superficielles, les modifications cosmétiques ne manquent pas : les coques de rétroviseurs et les jantes sont blancs, celles-ci révélant des étriers Brembo (quatre pistons à l’avant) peints en rouge.

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Très belle présentation pour le tableau de bord, revêtu d’Alcantara, tandis que le volant profite de touches de fibre de carbone, tout comme la commande de boîte.
Très belle présentation pour le tableau de bord, revêtu d’Alcantara, tandis que le volant profite de touches de fibre de carbone, tout comme la commande de boîte.

A l’intérieur, on note le revêtement de tableau de bord côté passager en Alcantara (posé à la main), les divers éléments en fibre de carbone (levier de vitesses, branche du volant, pédalier). C’est chic, distinctif et permet d’oublier les plastiques très banals. Les sièges, pour la première fois, sont badgés « one of 695 ». Il faut dire que cette Abarth ne sera produite qu’en deux séries de 695 unités : l’une en “Scorpion Black”, l’autre en “Campovolo Grey”.

Sur circuit, la 695 Essesse ne démérite pas grâce à son grip mais au freinage, la poupe louvoie nettement.
Sur circuit, la 695 Essesse ne démérite pas grâce à son grip mais au freinage, la poupe louvoie nettement.

C’est sur la piste d’essai de Balocco, à proximité de Milan, que nous avons testé cette 695. Ce circuit, initialement créé par Alfa Romeo et désormais propriété de FCA, donc de Stellantis, est plutôt rapide, mais les organisateurs y ont installé des chicanes pour nos essais. Malgré le volant non réglable en profondeur, l’Abarth offre une position de conduite convenable et, surprise, même si on mesure près d’1,90 m, aucun problème à y rentrer en ayant enfilé un casque. Le siège maintien fort bien, le tableau a belle allure, et l’instrumentation n’est guère lisible… Mais le moteur sonne bien !

On commence par un tour de reconnaissance, qui permet de redécouvrir l’Abarth. Sous 3 000 tr/min, le T-Jet est plutôt atone, puis il se réveille et révèle un sacré punch, même s’il n’aime pas dépasser les 6 000 tr/min. La boîte, très maniable, le seconde efficacement, grâce à son bon étagement, et les freins apparaissent puissants. Ensuite, on augmente la cadence. La voiture atteint 180 km/h entre deux virages, sans forcer. A cette allure, elle se montre stable, malgré son empattement très court, mais en cas de freinage fort et prolongé, attention : la poupe louvoie. C’est plus surprenant que réellement dangereux.

Prise en mains - Abarth 695 Esseesse Edition Collector : c’est dans les vieux pots…

Heureusement, le châssis, nanti d’une forte adhérence, semble bien équilibré : un lever de pied en appui aura plutôt tendance à le faire glisser brièvement (l’ESP n’est pas totalement déconnectable) des quatre roues. A la limite, la tendance est naturellement sous-vireuse, mais le nez de l’Abarth s’inscrit sans se faire prier en virage. Ensuite, le différentiel à glissement limité mécanique aide joliment l’auto à se relancer, en éradiquant les pertes de motricité. Evidemment, on note de légers mouvements de caisse, l’amortissement conservant une certaine souplesse vu que l’auto se destine principalement à un usage routier.

On a connu plus rigoureux, mais le compromis obtenu semble très bon vu le quadrilatère au sol réduit. En revanche, la direction manque toujours de consistance, voire de ressenti, la commande de boîte de guidage, et aurait aimé un 6 rapport pour encore mieux exploiter le moteur.

Les baquets maintiennent fermement mais conviennent pourtant aux grands gabarits.
Les baquets maintiennent fermement mais conviennent pourtant aux grands gabarits.

Nous avons aussi pu tester sur route une 595 Competizione, mécaniquement identique à la 695. Elle s’y révèle vive, performante et très amusante, tout en ayant progressé côté confort de suspension par rapport aux Abarth 500 initiales. Son échappement Monza sonne tout aussi bien, voire mieux que l’Akrapovič de la 695, tandis que le système multimédia/GPS Unconnect fonctionne convenablement. Mieux, il n’y a pas d’autonomisation de la conduite.

En somme, la 695 conserve ses défauts, mais aussi sa qualité principale : un gros caractère. Dans une production européenne toujours plus aseptisée, c’est un élément pouvant déclencher l’achat, tout comme l’exclusivité si on aime les séries limitées.

L’équipement de série inclut le système Uconnect avec GPS et réplication de smartphone, qu’il tourne sous iOs ou Android, les capteurs de pluie et de luminosité, ou encore la clim auto et le radar de recul. En option, on trouve les xénons, le toit panoramique et la sono Beats.

Cette dernière aurait pu être livrée d’office, vu le prix, franchement dissuasif de la 695 Esseesse Collector’s Edition : 35 990 € en boîte manuelle, et 35 590 € avec la contestable unité robotisée qui perd le différentiel à glissement limité. Ce à quoi on ajoute 1 074 € de malus CO2 pour la première (156 g/km) et 1 540 € pour la seconde (160 g/km). On peut toujours se rabattre sur la 595 Competizione, offrant exactement les mêmes services pour 27 290 €. L’exclusivité en moins, bien sûr, mais celle-ci a aussi pour effet de limiter la décote. L’effet collector en somme.

Chiffres clés *

  • Longueur : 3,66 m
  • Largeur : 1,62 m
  • Hauteur : 1,48 m
  • Nombre de places : 4 places
  • Volume du coffre : 185 l / 550 l
  • Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
  • Carburant : Essence
  • Taux d'émission de CO2 : 156 g/km
  • Malus : 1074 €
  • Date de commercialisation du modèle : Juillet 2021

* A titre d'exemple pour la version II (2) 1.4 TURBO T-JET 180 695 ESSEESSE.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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