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250 GTO n’est pas une création de Ferrari !

Figurant parmi les voitures les plus chères jamais vendues en enchères, la Ferrari 250 GTO ne doit absolument pas son appellation à Maranello. Un peu comme la Daytona…

La GTO vendue 51,7 millions de dollars le 13 novembre 2023 par RM Sotheby's est la plus chère attribuée en enchères à ce jour. Copyright : Jeremy Cliff / RM Sotheby's.
La GTO vendue 51,7 millions de dollars le 13 novembre 2023 par RM Sotheby's est la plus chère attribuée en enchères à ce jour. Copyright : Jeremy Cliff / RM Sotheby's.

Marque alors très récente,  Ferrari a produit dans les années 50 et 60 quelques-unes des plus belles voitures de l’Histoire. On pense à la magique série des 250, bien souvent habillées par Pinin Farina, devenu Pininfarina en 1961. En particulier à la California, ou encore à la 250 GT « châssis court » (ou « paso corto » ou « SWB » pour Short Wheel Base) de 1959, au firmament du panthéon personnel de votre serviteur.

Cette dernière connaît une jolie carrière non seulement auprès de la clientèle mais aussi en compétition. Ferrari en produit 167 : joli score pour une auto aussi exclusive. En 1960, la FIA annonce pour 1962 la création d’une nouvelle catégorie en compétition : le championnat du monde des voitures de sport. La règle est claire : un constructeur ne peut y engager un de ses modèles que s’il a été produit à au moins 100 unités.

La sculpturale Ferrari 250 GT SWB, ici au Mans Classic 2010, servira de base à la GTO.
La sculpturale Ferrari 250 GT SWB, ici au Mans Classic 2010, servira de base à la GTO.

A Maranello, on dispose de la 250 GT SWB mais elle demande bien des améliorations pour demeurer compétitive, notamment côté aérodynamique. En effet, son appui à très grande vitesse se révèle insuffisant, ce qui est embêtant sur une épreuve aussi rapide et prestigieuse que les 24 Heures du Mans.

Alors, le cheval cabré entreprend de la moderniser, et c’est son ingénieur Giotto Bizzarrini qui débute les études, avant une énorme dispute avec Enzo Ferrari. Le point de non-retour étant atteint, il est licencié, avec d’autres ingénieurs, et c’est Mauro Forghieri qui reprend le flambeau. Il améliore le châssis et la mécanique de la 250 GT SWB, mais c’est encore la carrosserie qui évolue le plus.

La Ferrari 250 GT Competizione 62 à Maranello en février 1962. Elle ne s'appelle pas - encore - GTO.
La Ferrari 250 GT Competizione 62 à Maranello en février 1962. Elle ne s'appelle pas - encore - GTO.

En effet, elle est totalement redessinée, en interne, en fonction des travaux effectués dans le tunnel à vent de l’université de Pise, et cela débouche en février 1962 sur l’une des plus belles Ferrari jamais produites. Qui ne doit rien à Pininfarina ! Cette auto est dénommée 250 GT Competizione 62, et rapidement, elle engrange les victoires dans le nouveau championnat. Ce qui agace prodigieusement la concurrence !

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Et celle-ci de tenter de l’empêcher de courir au prétexte qu’il s’agissait d’un nouveau modèle n’ayant pas été produit aux 100 unités requises. Réponse de Ferrari (en gros) : « c’est une évolution de la 250 GT Paso Corto, et si vous continuez à nous ennuyer, on s’en va ». Le Commendatore bénéficiant de quelque écoute auprès des instances dirigeantes de la FIA, on laisse à sa voiture son homologation, de sorte que les journalistes se mettent à l’appeler : 250 GT « Omologata », ce qui deviendra 250 GTO. Est-ce par ironie provocatrice ? Toujours est-il que Ferrari adopte officiellement cette appellation qui n’est pas de son cru.

La Ferrari 250 GTO reçoit une nouvelle carrosserie en 1964. Elle sera installée après coup sur quatre GTO antérieures, dont cet exemplaire de 1962, vendu pour 48,4 millions de dollars par RM Sotheby's en 2018. Photo : Patrick Enzen / RM Sotheby's.
La Ferrari 250 GTO reçoit une nouvelle carrosserie en 1964. Elle sera installée après coup sur quatre GTO antérieures, dont cet exemplaire de 1962, vendu pour 48,4 millions de dollars par RM Sotheby's en 2018. Photo : Patrick Enzen / RM Sotheby's.

La 250 GT Competizione 62 dite GTO deviendra un mythe, remportant le championnat du monde GT en 1962, 1963 et 1964. Réservée à une clientèle triée sur le volet, la 250 GTO ne sera produite qu’à 36 unités avec V12 3,0 l (selon bien des experts, on ne doit pas, malgré leur ressemblance, comptabiliser les trois autres GTO équipées du V12 4,0 l, surnommées 330 GTO). La superbe GTO est pour l’heure le modèle Ferrari le plus cher en enchères. RM Sotheby’s a vendu une GTO pour 51,7 millions de dollars le 13 novembre dernier, sauf qu’il s’agit d’une 330 modifiée en 250 par l’usine. Donc, pas une des 36 Ferrari 250 GTO initiales : on peut donc estimer qui si une de ces dernières arrivait en ventes aux enchères, elle atteindrait un prix bien plus élevé encore.

La Ferrar 365 GTB/4, apparue en 1968 (ici un modèle US à phares escamotables) sera surnommée Daytona par la presse, mais Ferrari n'adoptera jamais officiellement cette appellation.
La Ferrar 365 GTB/4, apparue en 1968 (ici un modèle US à phares escamotables) sera surnommée Daytona par la presse, mais Ferrari n'adoptera jamais officiellement cette appellation.

Ce surnom journalistique donné à une Ferrari puis pérennisé ne sera pas le seul. En 1968 apparaît la 365 GTB/4. Elle doit son surnom de Daytona à la presse, qui estimait plausible cette appellation avant la sortie du modèle, en raison du triplé réalisé par la Scuderia lors de la course de 24 heures américaine en 1967. Mais, si Ferrari a officialisé le sigle GTO, il ne le fera pas pour « Daytona ».

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