L'Allemagne se met de plus en plus au vert. Les Verts allemands ont suggéré que soient mis en place des week-ends sans voitures dans les grandes villes du pays. L'Allemagne suivraient ainsi la trace des 150 villes du nord de l'Italie qui ont mené cette opération le week-end dernier. 65 % des Allemands sont favorables à ce genre d'actions. Et afin de favoriser la réduction du trafic automobile, les villes allemandes poursuivent une politique très volontariste d'urbanisme. Par exemple à Stuttgart, les nouveaux logements doivent être à moins de 500m d'une gare ou d'un arrêt. Des villes allemandes (Nuremberg en 1979, Brême en 1995, puis Hambourg, Munich, Munster, Kassel) développent actuellement des quartiers sans voitures, situés à proximité immédiate des transports collectifs et des principaux équipements urbains. Seuls quelques véhicules peuvent y accéder, à moins de 30 km/h : services de secours, médecins, personnes handicapées, visiteurs. Le vélo y assure couramment 25% des déplacements. Les logements sont commercialisés sans place de stationnement. A Hambourg, le promoteur immobilier d'un tel quartier a proposé, en même temps qu'un logement, un abonnement sur le réseau de transport collectif urbain, la location de vélos et une formule d'auto-partage. Plus récemment, dans le nouveau quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau, tout candidat à l'achat d'un appartement neuf se voit proposer une réduction de 12 000 euros, correspondant au coût de construction d'une place de parking, s'il renonce à détenir une voiture (plus de la moitié des acquéreurs acceptent la proposition). Pour en garder une, tout propriétaire d'une voiture est contraint de la garer dans un parking municipal situé en périphérie du quartier : le stationnement permanent dans la rue est interdit afin de libérer le maximum d'espace pour les piétons et les cyclistes.