La ligne signée Pininfarina, unanimement appréciée constitue le premier atout du Coupé 406. S’il partage la plate-forme de la berline, il n’en reprend aucune pièce de carrosserie ni la moindre surface vitrée. Il ne concède rien en matière d’habitabilité, avec quatre vraies places et un grand coffre à la capacité à peine inférieure à celle de la berline. Modulable grâce à la trappe à skis et au rabattement fractionné des dossiers, son accès est aisé, comme celui aux deux places arrière.

En fait, il a tout ou presque : la beauté, l’espace intérieur, la tenue de route irréprochable (un brin encore plus efficace que la berline et aussi sûre), le bon freinage (parfait sur la V6 équipée d’étriers Brembo à 4 pistons, le fournisseur de Ferrari…), le confort douillet, la meilleure position de conduite connue sur une Peugeot (jusqu’à l’arrivée de la 607), une finition et une présentation soignées, l’équipement complet, des pièces de rechange à prix encore démocratiques (malgré quelques pièces de carrosserie dispendieuses) et enfin une fiabilité qui se devait d’être exceptionnelle pour reconquérir l’image de sérieux entamée par la 605.

Quelques rares petits défauts de jeunesse ont été résolus pour la plupart dès fin 1997). Il est plus facile d’énumérer les points critiquables : les montants de pare-brise épais gênant la visibilité trois quart avant (par ailleurs très bonne pour un coupé), la réception de la radio médiocre, une commande de boîte manuelle un peu inconsistante et une assistance de direction, variable avec le V6, déroutante en conduite sportive sur itinéraire sinueux (la consistance ferme dans une courbe rapide passe à trop de douceur dans une épingle). Enfin, en étant difficile, on peut trouver aujourd’hui l’isolement aux bruits de vent légèrement insuffisant. Rien de plus… Reste des moteurs plus ou moins bons.