Même si le 6 cylindres en ligne reste la marque de fabrique du constructeur, BMW n'a plus à démontrer son savoir-faire en matière de V8 : après le coupleux V8 4,9l de 400 ch de la M5 E39 et le furieux V8 4,0l de 420 ch de la M3 E92, le Bavarois reprend une longueur d'avance avec la toute dernière M5 F10 et son bijou technologique qu'est son V8 4,4l biturbo de 560 ch, parvenant à conjuguer à la fois le couple à bas régime (680 Nm dès 1 500 tr/min) qu'on est en droit d'attendre d'une mécanique suralimentée et une zone rouge débutant à 7 200 tr/min, chasse normalement gardée des moteurs atmosphériques.

Quand il s'agit donc de faire un dragster sur la base d'une BMW Série 5 E34, la banque de pièces du constructeur à l'hélice s'avère plutôt fournie. Mais c'est sans compter sur l'aspect financier. Et quand il s'agit de produire la plus grande puissance possible avec le plus petit budget, rien ne bat la rusticité des bons vieux V8 américains. L'Allemande se voit donc greffé un cœur tout droit venu de Détroit : un antique V8 Chevrolet de 350 ci (5,7 l)à carburateur secondé par un compresseur centrifuge. Et ça fonctionne plutôt bien, puisque la berline teutonne expédie le 400 mètres départ arrêté confortablement sous les dix secondes. On appréciera aussi au passage l'esprit « sleeper » avec une robe immaculée dénuée de tout artifice et les plaques d'immatriculation laissant penser qu'elle est toujours homologuée pour la route.

BMW Série 5 dragster : un cœur américain pour l'Allemande

BMW Série 5 dragster : un cœur américain pour l'Allemande

 

Twitter : @PierreDdeG