BMW et le sport

Le "Tourisme/GT"

Depuis plus de 35 ans, les compétitions réservées aux voitures de Tourisme (et aussi GT) sont une véritable chasse gardée pour les voitures frappées du sigle bleu et blanc. Des premières berlines 1800 aux ultimes évolutions du coupé M3, en passant par les célèbres 2002 TI et autres coupés 3.0 CSL, BMW a remporté près de vingt titres européens et 23 victoires aux 24 Heures de Spa, l’épreuve reine de la catégorie. Dont la dernière date de juillet 2016, avec une BMW M6 GT3 conduite par le trio Philip Eng - Alexander Sims - Maxime Martin.

Lors du lancement par la FIA du Championnat du monde des voitures de tourisme (FIA WTCC) en 2005, BMW va s’y engager avec BMW 320i puis 320si. Trois titres vont couronner cet engagement, en 2005, 2006 et 2007 avec le Britannique Andy Priaulx à la manœuvre. Les trois saisons suivantes ne seront plus victorieuses et BMW s’inclinera face à Seat en 2008 et 2009, mais aussi à Chevrolet en 2010 (BMW est alors troisième du championnat).

En DTM (Deutsche Tourenwagen Masters), BMW affiche dix titres de champion depuis le lancement de ce championnat en 1984, le dernier titre date de 2015.

 

Sport-prototype et Endurance

La saga BMW

C’est avec le roadster 328 que BMW enlève ses premiers succès d’importance. Pratiquement imbattable dans la catégorie 2 litres, notamment aux 24 Heures du Mans 1939, victorieuse des Mille Miles en 1940, la 328 glanera encore de nombreux lauriers jusqu’au milieu des années cinquante. Il faudra ensuite attendre 1973 pour revoir des BMW en endurance. Un retour marqué notamment par une victoire aux 24 Heures du Mans (catégorie Tourisme Spécial), puis aux 12 heures de Sebring en 1975.

Avec l’avènement du Groupe 5 en 1976 (les silhouettes), BMW sera le seul à tenter de donner la réplique à Porsche, mais les grosses 3.5 CSL préparées par Schnitzer ou Alpina devront se contenter de quelques miettes du festin. En revanche, les BMW 320 Turbo emporteront le titre en catégorie 2 litres en 1978. Les M1 prennent ensuite le relais, mais hormis quelques victoires en GT et un succès aux 1000 km du Nürburgring en 1980, leur palmarès reste des plus limités.

Enfin, en 1998, BMW amorce un retour officiel en endurance avec une toute nouvelle barquette animée par un moteur V10. Victorieuse dans de nombreuses épreuves nord-américaines, elle offrira à la marque son premier et toujours seul succès aux 24 Heures du Mans en 1999.


Les Rallyes

BMW a toujours préféré le circuit à la route et s’est rarement engagé officiellement. Malgré tout, les BMW pilotés par de bons "privés" soutenus parfois par l’usine ont raflé de nombreux succès dans les épreuves nationales. Sur le plan international, BMW, en plus d’un titre constructeur dans le Championnat d’Europe 1971, ne compte qu’une victoire au Rallye du Portugal en 1972 (l’Allemand Warmbold sur une 2002 TI) et plus récemment, en 1987, un succès au Tour de Corse avec une M3 pilotée par Bernard Beguin.

La Formule 2

D’abord associée avec la firme britannique Lola en 1967, BMW produit ses propres monoplaces deux ans plus tard. Elles échouent dans la conquête du titre européen en 1969 et après une ultime saison en 1970, BMW se retire. De retour en 1973 en tant que motoriste, BMW sera associé à sept reprises à la victoire au Championnat d’Europe.

La Formule 1

Fort de son expérience dans le domaine des moteurs turbos, BMW rejoint le monde des Grands Prix en 1981. Le quatre cylindres pratiquement invincible en Formule 2, fournissant une base à la fois simple et robuste, est monté dans un châssis Brabham. Après quelques explosions spectaculaires, le moteur devient plus faible et enlève son premier succès au GP du Canada 1982. L’année suivante, Nelson Piquet enlève son second titre mondial au volant d’une Brabham BMW, même si le carburant utilisé n’était sans doute pas vraiment conforme. Quand l’aventure s’arrêtera en 1986, BMW totalisera 9 victoires en Grand Prix.

En 2000, BMW revient à la F1 avec un nouveau moteur V10 monté dans un châssis Williams. Avec les FW23, FW24, FW25, FW26 et FW27, BMW va engranger quelques victoires. Ainsi en 2001, la Williams BMW FW23 termine quatre fois à première place d’un Grand Prix avec Ralph Schumacher (3 victoires) et Juan Pablo Montoya (1). L’année suivante c’est une petite année pour Williams-BMW et seul Ralph Schumacher triomphe au Grand Prix d’Indonésie. 

Pour 2003, le duo R. Schumacher/Montoya est reconduit (Marc Gené remplacera Schumacher, blessé, au GP d’Italie), les deux pilotes vont se partager les quatre victoires de l’écurie, Juan Pablo Montoya terminant comme en 2002 à la troisième place du championnat. En 2004, Juan Pablo Montoya conclura la saison par une victoire au GP du Brésil. À l’issue d’une saison 2005 vierge de toute victoire, BMW s’associe à Sauber jusqu’en 2009 avec une seule victoire d’une BMW-Sauber menée par Robert Kubica au GP du Canada  2008. Arrive alors la fin de l'histoire en Formule 1 pour BMW. Et si l’écurie Sauber conserve le nom BMW Sauber en 2010, elle se voit motorisée par un moteur Ferrari.