Devant la recrudescence des actes de vandalismes sur les Vélib’, la ville de Paris a annoncé qu’elle lancerait prochainement une campagne d’information pour « inciter les Parisiens et les usagers à mieux respecter ce bien commun qu’est Vélib’ ».

Les chiffres sont éloquents : depuis le lancement en juillet 2007, 11 600 Vélib’ ont été vandalisés, et 7 800 autres ont tout bonnement disparu… sur un parc total de 20 000 vélos ! Les chiffres, publiés par Le Parisien, ont été confirmés par JCDecaux.

Le géant du mobilier urbain tient à préciser que ce n’est que la partie visible de l’iceberg, puisque « sans les 1 500 réparations quotidiennes, plus aucun Vélib’ ne fonctionnerait dans la capitale dans les dix jours » ! Lasse de ces dégradations à répétition et des pertes engendrées, la société a déposé 3 257 plaintes…

Pour davantage rentrer dans ses frais, JCDecaux a demandé à la Ville de Paris une participation financière supplémentaire, non prévue dans le contrat d’origine : si le cota de Vélib’ volés et détériorés dépasse 4% du parc mis en service, la Ville s’engage à verser 400 euros par vélo. Si le chiffre dépasse les 20%, des renégociations auront lieu.

Malgré les dégradations, JCDecaux se porte bien : la société a en effet annoncé un chiffre d’affaire de 57 millions d’euros généré par Vélib’. Si nous ne cautionnons pas les dégradations, nous ne plaignons pas non plus les patrons satisfaits en temps de crise…