Pour dissuader les conducteurs de passer en force aux passages à niveau, la Sécurité Routière avait déjà installé 45 radars de franchissement. Les chiffres sont éloquents sur certains croisements : disposés sur les passages à niveau du Plessis Belleville (Oise) et d’Agde (Hérault),  ces deux radars comptabilisent respectivement 6 et 8 flashes par jour.

Pour lutter contre les « passages en force », l’installation de 30 radars supplémentaires sera mise en place en 2014. Outre les nouveaux boitiers, des itinéraires sans passage à niveau vont être privilégiés pour les poids lourds et les autocars. De plus, la formation des chauffeurs routiers sera complétée par de nouvelles dispositions, dont le contenu n’a toutefois pas encore été communiqué.

Pour informer davantage les conducteurs du danger lorsque l’on traverse une voie ferrée au lieu de s’y arrêter, le gouvernement organisera une campagne de sensibilisation et optera pour la suppression des panneaux publicitaires aux abords de ces croisements, histoire de fournir aux usagers une meilleure visibilité.

Si la sensibilisation et la répression se complèteront pour sécuriser au mieux ces zones accidentogènes, la priorité demeure la suppression ou la déviation de la route pour ne plus interagir avec la voie ferrée. Pour cela, une enveloppe de 45 millions d’euros a été débloquée cette année.


Un programme de sécurisation nationale en cours

En 2008, un plan national avait déjà été mis en place pour sécuriser les abords des passages à niveau : installation de feux à diodes, feux de potence, îlots séparateurs, panneaux ralentisseurs… sans compter la volonté de supprimer un maximum de ces croisements.

Les efforts de l’Etat ont déjà été salués par Pierre Chasseray, président de l’association 40 millions d‘automobilistes : pour continuer à diminuer les comportements à risque, ce dernier suggère l’idée de « renforcer encore la signalétique lumineuse des passages à niveau et de créer un système de décompte sonore avant la descente de la barrière. »

Aujourd’hui, 170 passages à niveau à risque attendent encore d’être sécurisés.