En termes de comportement, la plus grande fermeté du châssis Cup apporte une plus grande efficacité, c’est indéniable. La précédente génération possédait une poupe plutôt mobile qui semble avoir été « calmée » sur la Phase 2. Les bénéfices du train avant à pivot découplé sont toujours aussi spectaculaires avec une absence de remontées de couple dans la direction et une rigueur de comportement que le raccourcissement des rapports de boîte ne vient jamais déranger.

En châssis Sport, les suspensions assouplies font que les freinages en appui délesteront l’arrière de façon marquée, ce qui rend l’auto plus joueuse, presque plus amusante que la Cup. Le choix de la Sport est idéal pour un usage purement routier où il est impossible de tirer des trajectoires au cordeau comme on le ferait en piste. Par contre dans cet exercice, une Cup se révèlera parfaite et diablement endurante. Autre paramètre important, malgré les ESP et ABS que l’on nous a interdit de désactiver (la piste est très étroite à Alès), les puces électroniques se sont montrées conciliantes en restant discrètes même sur des freinages ultra tardifs sur du bosselé. Mais la vraie liberté étant le choix, saluons Renault Sport qui permet à l’autre cerveau de la voiture, non électronique celui-là, de choisir lui-même son degré de protection.

Le test encadré relativement court et ne portant pas sur les hautes vitesses, nous n’avons pas pu juger du comportement et du niveau sonore à des allures que la morale et les gendarmes réprouvent et nous ne saurons donc pas si les 40 kg d’appui générés à 130 km/h par le diffuseur sont perceptibles. Idem pour l’endurance du freinage qui semble toutefois correctement dimensionné (312mm AV et 300mm AR).

En résumé, ces 2 philosophies châssis clairement marquées empêcheront les indécisions au moment de signer le chèque. Renault Sport a aujourd’hui deux Clio aux ambitions différentes : l’une tentera de prendre du client chez les fans de Mini Cooper S en leur proposant des performances, une once de prestige mais aussi du confort (pour l’image ça va être plus dur), tandis que la Trophy/Cup cherche à séduire le quidam qui n’a pas les moyens de posséder 2 autos : une pour tous les jours et une pour faire des ronds sur la piste le week-end. Ici, il peut cumuler les 2 avec la garantie de ne pas être ridicule une fois le samedi venu.