Caradisiac étant ce qu’il est, nous étions invités à rejoindre le lancement du championnat du monde en cours de route, place Vendôme, lundi dernier donc. La première partie du lancement s’était déroulée plus tôt, à quelques centaines de mètres de là, dans les locaux de l'Automobile Club de France (cf. photo ci-dessous), en présence de Jean Todt, président de la FIA, dont les bureaux, jouxtant ceux de l'ACF.

Invitation nous avait donc été faite de rejoindre les GT1 sur le coup de 15h, sur une place Vendôme particulièrement surveillée en raison de la visite du président russe Dimitri Medvedev.

Encore n’étions-nous pas tout à fait certains de pouvoir passer les barrières qui entouraient les 12 GT1 alors encore recouvertes. Une fois le barrage franchi, on nous indiqua de nous placer « derrière les voitures ». Décidément, nous n’étions pas les bienvenus. Quelques minutes plus tard, une Lamborghini Murciélago venait se garer dans la contre allée faisant face au Ritz. Jean Todt en sortait. C’est bien lui qui conduisait Stéphane Ratel et pas l’inverse. Jean Todt, sans trop sourire, allait alors assister à la « découverture » de l’ensemble des 12 GT1 présentes. Pendant le cérémonial, les quelques curieux venus assister à la présentation avaient au moins le loisir d’admirer quelques GT3 également déplacées pour l’occasion et l’ensemble des supercars (de route) et autres sportives mobilisées par les organisateurs et qui avaient envahi la place de la Chancellerie. Pendant que Jean Todt continuait de serrer des pinces sans trop de conviction ni enthousiasme, la belle organisation allait être perturbée par un camion de la Brinks… bloqué derrière la Lamborghini Murciélago que Todt avait utilisé et qui n’avait pas été garée. L’incident, grâce à quelques conversations par oreillettes interposées, allait bientôt être réglé.

Une fois le tour du mini paddock terminé, Todt manifesta un empressement certain à repartir alors qu’une Maserati Quattroporte avec chauffeur avait remplacé la Lamborghini Murciélago… Prêt à partir, Jean Todt était sollicité par une télévision. Refusant d’abord de répondre, il finissait par obtempérer (peut-être s’agissait-il d’une télé anglaise ? sans doute même). Une fois la formalité remplie, Todt pouvait enfin repartir, Ratel le suivant toujours, comme depuis le début. Il passait même devant le président pour aller lui ouvrir la portière arrière de la Quattroporte. Manque de bol, Todt voulait monter devant. Dans le paddock, la pression était retombée… Ce qui laissait notamment le loisir d’observer les autos de plus prêt. Même si on les adore, on ne peut s’empêcher de se demander si le plateau est véritablement digne d’un championnat du monde. Car toutes les autos ne sont pas de première jeunesse. Il faut nuancer ce jugement en précisant que les constructeurs ne sont pas directement présents dans ce championnat lequel repose d’abord sur les moyens de quelques riches particuliers. Pourtant, voir des autos moins bien présentées qu’une Citroën C6 sortant de chaine, laisse à désirer. Je n’ai pas non plus pu m’empêcher de me demander si Todt aurait autorisé le lancement de ce championnat du monde s’il avait été président de la FIA plus tôt…