Un schéma connu dans la course à la voiture autonome. Mais ici, c’est un autre domaine qui est visé. Celui du transport de la personne. Un secteur d’activité décidément en pleine révolution. Un métier qui semble se dissoudre dans la multiplication des applications téléphoniques. Et pour cause : avec une valorisation boursière de près de 63 milliards de dollars, Uber prouve que l’item n’est pas à prendre à la légère.

Un message compris par Ford qui travaille sur sa propre plate-forme de covoiturage, ou Daimler qui a acquis depuis deux ans deux applications RideScout et myTaxi. Mais c’est du côté de la General Motors que les choses risquent de plus bouger. La firme américaine a déjà investi 500 millions dans Lyft, un  rival d'Uber. Mais là, la démarche est plus stratégique. Et pourrait s’avérer décisive.

Comment ? par le fait d’un brevet. Une propriété acquise en même temps que l’enseigne Sidecar en faillite. Or, en intégrant cette société de 20 salariés, le constructeur américain met la main sur ses brevets dont l’un d’eux, établi en 2002, décrivait le principe même du transport par Véhicule de Transport avec Chauffeurs.

Déposé par Sunil Paul, le fondateur de Sidecar, il décrit un algorithme pour déterminer « l’itinéraire de transport le plus efficace ». Dans ce dispositif décrit par le site Techno-car, un passager utilise un appareil sans fil pour commander une course. La demande est ensuite envoyée à un serveur pour trouver le chauffeur le plus approprié. Sidecar n’a jamais revendiqué ce brevet auprès de Lyft ou Uber, préférant se consacrer à son développement. Une mansuétude que pourrait ne pas partager General Motors.

Le constructeur, enfin, veut proposer sa propre offre de mobilité connue sous le nom de Maven. Selon la chaine Bloomberg, il s'agirait pour les possesseurs de voitures du groupe de Detroit d'embarquer à leur bord des passagers allant dans la même direction qu'eux. Ceci en attendant la voiture autonome qui conjuguerait les opportunités. Le monde de l’automobile bascule dans une autre ère.