Lors de son allocution en introduction des Etats Généraux de l'Automobile, le Premier Ministre François Fillon a annoncé que la France produirait un effort massif en faveur de ses constructeurs Renault et PSA en apportant une aide de l'ordre de 5 à 6 milliards d'euros.

Un cadeau qui n'en est pas un, puisque l'Etat attend en retour un engagement des constructeurs en faveur des emplois sur le territoire français, comme l'a déclaré le Premier Ministre : "Il n'est pas question que l'Etat vienne en aide à un constructeur qui déciderait de fermer purement et simplement un ou des sites de production en France. Nous attendons donc en contrepartie que leurs engagements soient exemplaires tant sur les volumes de production en France qu'en termes de relations vis-à-vis de la la chaîne de sous-traitance. Les pouvoirs publics ont donc pris leurs responsabilités. Il faut maintenant que les industriels prennent aussi leurs responsabilités".

Le ton de François Fillon s'est ensuite durci : "On ne va pas attendre trois mois. On ne va pas reproduire ce qui s'est passé pour le plan de financement des banques. Quand il y a un incendie, il faut agir". Il faisait ainsi sèchement référence à l'extrême lenteur de Bruxelles pour valider les prêts accordés par l'Etat aux banques en fin d'année dernière, et ce malgré la présence au premier rang de Günter Verheugen, Vice-Président de la Commission Européenne, chargé des entreprises et de l'industrie.