Faut-il développer un réseau de bornes de recharge avant l'arrivée des autos branchées ou bien doit-on attendre que les ventes d'autos électriques décollent pour développer de telles infrastructures ? La réponse, Toyota semble l'avoir partiellement trouvée. La marque nippone lançait en 2010, en partenariat avec EDF, un programme d'essais sur des prototypes de Prius rechargeables à Strasbourg. L'auto, qui a été commercialisée l'an dernier, était alors laissée entre les mains de professionnels ou particuliers pour évaluer exactement les besoins des clients et les effets positifs ou négatifs d'une variante rechargeable de la Prius.


Aujourd'hui, Toyota annonce que la période de tests de trois ans est terminée et livre ses résultats. Le plus intéressant d'entre eux est le suivant : sur la totalité des recharges enregistrée par Toyota, seulement 3 % ont été effectuées sur des bornes de recharge publiques. Strasbourg compte tout de même 112 bornes de recharge, ce qui nous amène tout de suite au constat suivant : les clients des véhicules hybrides et électriques ne se servent guère des bornes de recharge publiques. Les participants aux tests ont rechargé les Prius rechargeables à domicile à 37 % et au travail à 60 %.


Au final, les utilisateurs des Prius rechargeables ont enregistré en moyenne 46 % d'économie de carburant en utilisant le plus souvent possible le mode tout électrique, avec un gain de CO2 de 61 %. Malheureusement, on est loin de pouvoir dire que cela est suffisant pour justifier les 6000 euros d'écart avec une Prius classique.