Il y avait longtemps. Oui, il y avait longtemps que les commissaires de la F1 n'avaient pas fait parler d'eux. Pour ce GP de Hongrie remporté par Lewis Hamilton, ils se sont attachés à jouer les pères Fouettard et à punir pour l'exemple. Outre la convocation de Webber et Raikkonen pour l'incident des stands, Renault était également appelée à se justifier devant les officiels pour la perte d'un écrou de roue sur la voiture d'Alonso.

Le reproche formulé par les commissaires est clair : pourquoi avoir laissé partir Alonso avec une roue mal serrée sans sa goupille de sécurité et pourquoi ne pas avoir informé le pilote qui croyait à une crevaison ?

Visiblement, les explications de l'écurie française n'ont pas convaincu et la sanction est extrêmement lourde : exclusion du prochain Grand Prix d'Europe pour violation des règles de sécurité et du règlement sportif.

Renault a décidé de faire appel de cette sanction et a déposé les 6000 euros nécessaires à l'enregistrement de sa requête qui devrait être jugée d'ici le 23 août prochain et la reprise du championnat.

Mis à part le fait que l'équipe s'est punie elle-même en commettant cette faute, on peut franchement se demander si on ne va pas trop loin dans la sanction d'une faute que l'on peut considérer comme un fait de course. L'argument avancé par les commissaires est que cette erreur et l'absence d'intervention rapide de l'équipe aurait pu avoir des conséquences dramatiques puisque la roue baladeuse aurait pu partir dans le public ou heurter un commissaire de piste posté sur le circuit.

De cette manière, on peut aussi se poser la question de la dangerosité de la F1 dans son entier et se demander si Brawn Grand Prix ne risque pas non plus l'exclusion ....