Lors de la première journée des essais libres du GP d'Espagne où il a pris la 19e place, Sébastien Bourdais est revenu sur son gros crash des derniers essais. La télémétrie a indiqué qu'il a perdu la voiture à 253 km/h avant de s'écraser dans les pneus et de disloquer sa STR3 toute neuve. Conséquence logique, les débuts de l'auto prévus pour la Turquie s'inscrivent désormais en pointillés, le temps que les ingénieurs statuent sur l'état réel de la monoplace.

Franz Tost, le responsable de STR, n'avait pas fait mystère " C'est une erreur du pilote, il allait simplement trop vite. Ces choses là arrivent, ça fait partie de la course"

Sébastien Bourdais assume d'ailleurs sa bourde :

"C'est une faute de ma part. J'ai passé la six dans la montée alors que je restais en cinq auparavant. Je suis arrivé plus vite et quand je m'en suis rendu compte, j'étais à mon point de freinage. Du coup, j'étais vraiment trop vite mais c'était trop tard.

La voiture était quasiment détruite, j'ai eu de la chance. Ca faisait longtemps que je n'en avais pas pris une comme ça. Lorsque j'ai vu les pneus approcher, je me suis dit que ça n'allait pas le faire.

Je me suis excusé auprès de l'équipe mais ils ont été compréhensifs et m'ont soutenu. Je n'avais pas commis une seule erreur de tout l'hiver et voilà, il a fallu que ça arrive au pire des moments. On ne choisit pas ces instants là, ce sont les risques du métier. C'est ce que m'ont dit aussi les gars de l'équipe.

Mais la STR3 est vraiment bien. L'évolution est très encourageante. Nous en aurons rapidement besoin surtout quand on voit les bonds en avant que font les autres."

L'homme, solide devant la tempête, devra oublier rapidement cet épisode pour repartir au charbon avec une auto qu'il sait désormais obsolète. C'est de patience qu'il va avoir désormais besoin.