C'est une histoire qui a comme des airs de déjà vu dans notre contrée. Du genre à avoir des décideurs au sein de l'élite du sport-automobile qui font un tel blocage sur les pilotes venus du même pays qu'eux qu'ils prennent un malin plaisir à contrarier leur accession au sommet. Ce génie pour le sabordage semble être partagé avec la puissante Inde où le sémillant propriétaire d'une écurie pourtant appelée Force India, n'a pas manqué de descendre ses compatriotes du volant, jetant ainsi une ombre sur les réputations des deux plus solides espoirs automobiles de son pays, Karun Chandhok et Narain Karthikeyan.

Alors que l'Inde est attendue pour un Grand Prix au calendrier 2011, voilà des propos qui ne sont pas de nature à susciter les enthousiasmes locaux, si bien que des voix discordantes se sont récemment élevées pour refaire l'équilibre. C'est d'abord le premier intéressé par le sujet, Bernie Ecclestone qui a pris la défense de l'un des deux as pointés du doigt, Karun Chandhok. Pour le Tonton, il ne fait aucun doute que le pilote GP2 a les capacité pour se montrer en Formule 1, ce que confirme par ailleurs son équipier dans la catégorie, un certain Bruno Senna, attendu la prochaine saison comme équipier de Button dans une ex-équipe Honda rachetée par Carlos Slim.

Formule 1 - Force India: La Force n'est pas avec ses compatriotes

Quant à Karthikeyan, c'est Tiago Monteiro, son ancien binôme du temps de Jordan, qui s'en fait l'avocat. Pour le plus Français des Portugais convertis depuis au WTCC, c'est la voiture qui fait le pilote en Formule 1 si bien qu'il n'y a qu'à donner une bonne voiture à Narain pour qu'il puisse justement exprimer son réel talent.

Vajay Mallya doit donc faire face à une belle levée de boucliers que les propos de Peter Windsor égayent: « C'est toujours amusant de voir des gens qui débarquent en Formule 1 avec autant d'argent formuler des opinions aussi ridicules. C'est à se demander comment ils ont pu gagner cet argent! ». Quant à nos Gaulois, ils souhaiteraient sans doute être aussi bien défendus. Mais il est vrai, aussi, qu'il n'y a même plus de Grand Prix de France.