Attention, il ne s'agit pas ici de ma prise de position, mais de l'avis exprimé par Marc Gené, pilote essayeur de la Scuderia Ferrari aux côtés de Lucas Badoer. En effet, à l'image de bon nombre de pilotes et de techniciens, l'Espagnol regrette l'interdiction de l'antipatinage à partir de l'année prochaine en Formule 1.

Depuis 1994, le système antipatinage est sur une pente glissante. A l'époque, la FIA décide de le faire disparaître, tout comme la plupart des assistances électroniques, afin de mettre davantage en valeur la qualité du pilotage. Après sept longues années d'interdiction, l'antipatinage refait surface en 2001. Pas pour longtemps puisque le système sera à nouveau prohibé la saison prochaine.

« Il nous faut garder un certain équilibre. Aujourd'hui, la F1 est le sommet technologique du sport automobile, mais sans cette technologie est-ce que ce sera encore réellement de la F1? » s'interroge Marc Gené, qui participe aussi au championnat Le Mans Series sur la Peugeot 908.

Rappelons que l'antipatinage a pour but de rester collé à la route afin de conserver la maîtrise et l'élan de la monoplace et ce, même en cas d'accélération sur une surface glissante.

Le pilote d'essai Ferrari réfute par ailleurs l'argument selon lequel les aides électroniques offriraient moins de spectacle lors des Grand Prix. Selon lui, ces assistances ne comblent en rien le fossé creusé par le talent des pilotes. Et pour cela il s'appuie sur la saison 2006 réalisée par Renault et Ferrari : « Fisichella était toujours quatrième ou cinquième, mais rarement plus haut. Il s'est passé la même chose chez Ferrari où Michael Schumacher gagnait régulièrement, mais pas son équipier. Aujourd'hui, en 2007, les pilotes sont toujours capables de faire la différence. Je crois que la situation actuelle est équilibrée. »

Effectivement, si tout le monde est logé à la même enseigne, il n'y a plus que le savoir-faire qui fait la différence.