Selon un quotidien allemand, l'Union européenne souhaiterait faire porter sur les petites cylindrées une plus grande responsabilité dans la réduction des émissions de CO2, tout en diminuant celle des autos de grosses cylindrées. Les petites auraient alors à subir des normes un peu plus sévères que les grosses !

Selon un document interne à l'UE, il semble que la Commission souhaite faire adopter un plan de réduction des rejets de CO2 plus rapides pour les petites autos, ceci afin de parvenir plus vite à ses objectifs de 120 gr/km en 2012. D'un strict point de vue technique, c'est parfaitement compréhensible et justifié, les petites cylindrées étant plus nombreuses et surtout potentiellement plus faciles à optimiser que les gros moteurs. D'un point de vue éthique, c'est autre chose.

Une telle mesure sauvegarderait une industrie non négligeable et des emplois en Europe sans que l'objectif final soit oublié. Si, en plus, une collaboration entre "gros" et "petits" était imposée pour faire avancer plus vite la recherche, alors pourquoi pas. Les grosses cylindrées (encore faut-il préciser ce qu'est une grosse cylindrée) ne représentant pas la part de pollution la plus grosse, l'idée n'est pas totalement injuste mais plutôt représentative d'une réalité. Ajoutez à ça une politique réaliste du transport urbain qui éloignerait les véhicules inadéquats des centre-villes et qui fluidifierait la circulation et on ne serait pas loin de la solution idéale.

Bien évidemment, l'Allemagne automobile serait la première bénéficiaire d'une telle mesure et on imagine que la pression de la première puissance économique de l'UE est énorme pour faire accepter cette décision. Mais en y regardant de plus près, tout le monde serait gagnant.

C'est le 19 décembre que les textes de lois concernant la nouvelle norme de rejet de CO2 applicable en 2012 seront votés. En janvier dernier, la Commission Européenne avait fixé un plafond de 120 gr/km pour une gamme complète. Les constructeurs se devaient de respecter 130 gr/km avec leurs moteurs et les 10 gr/km restants devaient être gagnés notamment grâce à l'emploi de biocarburants.

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