Nous avions laissé le feuilleton de l'été sur l'épisode de Toyota entrant dans la danse, voici que Carlos Ghosn a laissé échapper quelques informations supplémentaires qui nous tiennent en haleine... du moins jusqu'au prochain épisode !

En effet, le big boss de Renault-Nissan a déclaré qu'une prise de participation dans General Motors n'était pas une condition préalable à une super alliance à trois.

Il faut dire que suite à la pandémie communicative autour de cette affaire économique, de nombreuses protestations se sont fait connaître et entendre, de plus, le marché ne voyait pas d'un bon œil un tel rapprochement, l'action de Nissan a même reculé de 2.8% à la Bourse de Tokyo.

Carlos Ghosn insiste en précisant qu'aucun rapprochement capitalistique n'avait été évoqué lors de la rencontre avec Rick Wagoner et qu'il était prématuré d'en parler.

Reste moins de 90 jours pour que les prétendants se mettent d'accord, mais on s'orienterait visiblement plus vers une coopération sur des plate-formes et l'achat de pièces que sur un big one franco-américano-nippon... et c'est tant mieux !

Carlos Ghosn a précisé sur ce point : « si après 90 jours de réflexion, nous arrivons à conclure que des synergies importantes sont réalisables pour les deux parties, Renault-Nissan et General Motors pourront alors passer à une deuxième étape d'étude en profondeur de l'application d'une telle alliance, y compris en terme d'actionnariat »... la porte n'est donc pas totalement fermée sur ce dernier point.

Renault-Nissan pourrait être intéressé par la reprise de certaines usines de GM afin d'exploiter pleinement leur capacité de production... mais cela serait aussi synonyme d'attaque fatale sur le marché américain, GM devra donc y repenser à de nombreuses reprises avant de donner son accord.

Carlos Ghosn a aussi indiqué qu'il serait près à rejoindre le Conseil d'Administration de General Motors si la demande se faisait, mais qu'il ne délaisserait pas Renault-Nissan pour autant... d'autant que le Contrat 2009 de Renault doit être pleinement mené jusqu'à son terme et que Nissan doit être remis sur les rails après une baisse d'attractivité de sa gamme.