Le président américain George W. Bush a refusé de ratifier le Protocole de Kyoto. Ses arguments : ce Protocole ne prend pas en compte les pays en développement pour les objectifs de baisse d’émissions et pourrait faire de l'ombre à l’économie américaine. Les écologistes dénoncent ce refus. Devant le Congrès des Etats-Unis à Washington cette semaine, George W. Bush a invité les Américains à diminuer leur dépendance vis-à-vis du pétrole grâce aux nouvelles sources d'énergie. Il a indiqué que les Etats-Unis verseraient 2 milliards de dollars à un nouveau fonds international d'ici 2011 dont l'objectif est de promouvoir les énergies propres (énergie solaire, énergie éolienne, carburants renouvelables, technologies écolos...), de freiner le réchauffement climatique et d'aider les nations en développement telles que l’Inde ou la Chine à faire une meilleure utilisation de sources d’énergie propre. George W. Bush a également mentionné que les Etats-Unis collaboreraient avec "les principales économies mondiales et les Nations Unies afin de parvenir à un accord international qui a le potentiel de ralentir, de stopper et éventuellement d’inverser la croissance des émissions de gaz à effet de serre".

Mais la Fédération Nationale pour la Faune et la Flore critique la démarche du président américain : "Dans la lutte contre le changement climatique, la science est claire : la voie à suivre pour éviter un changement climatique catastrophique commence pas des limitations obligatoires et chiffrées sur les émissions de gaz à effet des serre. Une approche volontaire, c’est beaucoup de rhétorique et très peu d’actions effectives." Les écologistes soulignent d'ailleurs que les Etats-Unis souhaitent toutefois développer l’exploitation pétrolière : ce pays vise notamment l'Alaska (voir article). L'or noir fait tourner la tête !

(Source : Canoë Photo : AP)