Ce qui n’est pas rien dans une conjoncture marquée par le fait que le dysfonctionnement de ces airbags, sensibles au moindre choc et à la fiabilité sujette à caution lorsque les conditions climatiques sont particulières, a causé blessures graves et décès. 8 morts dans le monde, dont 7 aux Etats-Unis, et  des centaines de conducteurs et passagers meurtris, voilà pour un premier bilan. Pour tout dire, cette révélation de manipulation et de dissimulation fait de Takata un nom criminel.

Le troisième constructeur japonais a réagi. "Au cours de ces derniers mois, Honda a examiné des millions de pages de documents internes fournis par Takata et nous avons pris connaissance d'éléments de preuve suggérant que Takata avait maquillé et manipulé des données. Nous attendons de nos fournisseurs qu'ils agissent avec intégrité en toutes circonstances et nous sommes profondément troublés par un tel comportement. Aucun nouveau modèle Honda et Acura ne sera équipé avec un airbag Takata conducteur ou passager".     

Honda a été contraint de rappeler 24,5 millions de ces véhicules à cause des approximations de Takata. On rappellera qu’aux termes d'un accord conclu avec les autorités américaines, l'équipementier japonais devra s'acquitter d'une pénalité de 70 millions de dollars et de 130 millions de dollars supplémentaires s'il ne respecte pas ses engagements en termes de délais de rappels. Le groupe fait par ailleurs l'objet d'une enquête pénale du ministre de la Justice et de plaintes collectives d'automobilistes.

Honda se tourne à présent vers le suédois Autoliv, l'américain TRW Automotive et le japonais Daicel pour ses airbags. Quant à l’avenir de Takata, il s’annonce des plus sombres.