Caradisiac : N’est-ce pas une difficulté supplémentaire, pour une écurie, de devoir gérer deux autos différentes ?

Benoît Tréluyer : Je ne le pense pas. En tout cas dans le cas présent. Le staff est bien divisé. Chacun est à son poste et s’occupe de « sa voiture ».

Caradisiac : Quelle est l’ambiance dans le staff 908 avant d’entrer dans la semaine des 24 Heures ?

B.T. : Très pro. Et assez détendue. Les mécaniciens sont déjà très rôdés sur la 908. De manière plus générale, l’ensemble des membres de l’écurie est finalement très content de courir avec les deux types de motorisations, essence et diesel.

Benoît Tréluyer passe le plus clair de sa saison au Japon, cette année encore, où il dispute la Formula Nippon (il en est le leader au classement provisoire) et le Super GT. L’occasion de faire le point avec lui sur son début de saison était trop belle pour la laisser filer. Faisons donc.

Caradisiac : Benoît, quel bilan dresses-tu de tes débuts de saison en Formula Nippon et Super GT ?

B.T. : C’est paradoxal. Alors que je devrais sans doute, en toute logique, mener en Super GT et être derrière en Formula Nippon, c’est l’inverse qui se produit ! Mais globalement cela se passe bien. Et je suis assez confiant pour la suite. En Super GT, il n’y a aucun doute, la performance est là. En Formula Nippon, je ne suis pas encore en osmose avec l’auto mais j’ai tout de même réussi à bien tirer mn épingle du jeu.

Caradisiac : Tu as déjà été titré en Formula Nippon et en Super GT, l’an passé. Quel est ton objectif cette saison ?

B.T. : Le double titre ! Je souhaite pour la première fois gagner les deux titres la même année.

Caradisiac : Tu envisageais de rentrer en Europe et de t’investir en endurance à partir de 2010. Est-ce toujours ton plan ?

B.T. : L’année prochaine, j’aimerais bien courir parallèlement au Japon et en Europe pour pouvoir assurer une transition et partir en douceur du Japon. En Europe, l’idéal serait, dans de la compatibilité des calendriers, de courir en Le Mans Series afin de participer davantage au développement d’un proto et de préparer au mieux les 24 Heures du Mans.

Merci à Benoît pour sa disponibilité en ces jours bien remplis…