Un peu plus d'un an après avoir fermé la rive gauche à la circulation automobile, la Mairie de Paris et à sa tête Anne Hidalgo a présenté en mai un projet pour faire de même sur la rive droite. Et pour le Medef, ça coince.

En effet, le mouvement considère que cette fermeture pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses. Selon leur communiqué, les conséquences de la fermeture de la rive gauche sont bien plus négatives que ce que la Mairie veut bien faire croire. Temps de parcours augmentés de 41 % sur le tronçon Pont-Neuf Concorde, et report de circulation sur la rive droite qui a fait augmenter les temps de parcours de 53 % !

La Mairie de Paris veut fermer les voies sur berge rive droite. Le Medef dit non !

Ils estiment donc que la même opération à droite se traduira par un temps de trajet doublé pour traverser Paris par le centre aller-retour. Ralentissement de l'activité, difficultés de livraison, ou plus grave, contrainte de renoncer à certaines opérations sont également évoquées. Le ton est grave.

Le nouveau projet a donc, toujours selon le mouvement, de quoi alarmer les chefs d'entreprise et leurs salariés franciliens qui doivent traverser Paris quotidiennement. D'autant que pour eux, il n'existe aucune voie plus rapide pour traverser la capitale d'Est en Ouest et inversement. Et "aucun projet de transport collectif n'a encore été prévu pour constituer une réelle alternative sur cet axe". Voilà pour le versant des automobilistes particuliers, qui souffriraient à n'en pas douter eux aussi de la fermeture.


Au total, ce sont en tout cas 93,5 % des dirigeants interrogés par le Medef Paris qui se déclarent "très inquiets des conséquences de l'aggravation des conditions de circulation sur le développement de leur entreprise".


Déjà, une clause de réversibilité a été obtenue par le mouvement, et la demande actuelle est claire : il faut que "l'impact économique effectif de l'aménagement des voies sur berge figure dans les bilans de la Mairie de Paris"


De son côté, la Mairie de Paris veut clairement faire de la diminution du trafic routier dans sa ville un acte fort de la mandature, et clame que "traverser une ville par son centre, ça n'est plus la ville du XXIe siècle".

Ok, traversons là par son périphérique alors ! Qui vient d'être abaissé à 70 km/h et qui est congestionné une bonne partie du temps ? C'est un concept…