Avant la publication du rapport des 500 experts de l'Unesco sur le réchauffement climatique le 2 février, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) demande à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Onu, de réunir une conférence sur le climat. Ce sommet pourrait se dérouler en septembre 2007. Il aura pour objectif de trouver un successeur au protocole de Kyoto, qui engage 35 pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2012 à un niveau inférieur de 5% à ceux constatés en 1990. Le PNUE souhaite convaincre le secrétaire général de l'Onu de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement, en faisant avancer les discussions entre les Etats sur l'après-Kyoto en 2012. Suite à son entretien avec Yvo de Boer, secrétaire exécutif du secrétariat des changements climatiques de l'Onu, Ban Ki-moon a rencontré aujourd'hui à Nairobi Achim Steiner, le directeur exécutif du PNUE. Ban Ki-moon a déclaré : "Je sais que le gouvernement kenyan a proposé d'organiser un sommet de ce type. Je vais en discuter avec le président (du Kenya, Mwai Kibaki). Le changement climatique est l'un des enjeux les plus importants auxquels la communauté internationale devra faire face d'ici 2012. Je travaillerai en étroite collaboration avec les membres des Nations unies pour discuter de cette question". En 2001, suite à l'élection de George Bush à la présidence, les Etats-Unis (principale source de gaz à effet de serre) se sont retirés de l'accord en invoquant ses effets négatifs sur l'économie et l'absence de contraintes imposées aux puissances économiques émergentes. Mais la semaine dernière, Bush a reconnu que le réchauffement climatique était un défi important. Afin d'être vraiment efficace, le successeur du protocole de Kyoto devra impliquer des Etats aujourd'hui non-signataires tels que les Etats-Unis, l'Inde, l'Afrique du Sud ou le Brésil. En novembre 2006, lors de la Conférence de Nairobi sur le climat, les ministres de l'Environnement n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur l'extension du protocole à d'autres pays après son expiration en 2012.