Même s’il « adore piloter les monoplaces » Tristan Gommendy a peut-être amorcé en fin de saison passée un virage dans sa carrière. Lors de la dernière manche des LMS disputée à Silverstone il s’est en effet retrouvé au volant de la WR des frères Salini avant de signer un contrat avec le Welter Racing pour piloter le proto LMP2 en LMS cette année.

Caradisiac : La WR a connu de nombreuses galères en 2008. Quelles ont été vos premières impressions à son volant ?

Tristan Gommendy : A Silverstone, même si j’ai signé, grâce à la pluie, un troisième temps aux essais, nous étions très loin du compte en performances pures. Mais j’ai constaté d’emblée que l’auto était très équilibrée. Même s’il y avait un gros chantier à prévoir pour améliorer ses performances, j’ai noté un potentiel certain et qu’il n’y avait rien à révolutionner.

Caradisiac : Pourquoi avoir signé pour 2009 ?

T. G. : Humainement tout s’est bien passé à Silverstone. J’étais en outre à la recherche d’un programme pour 2009 et, dans cette période incertaine, j’ai choisi de me lancer dans l’aventure.

Caradisiac : Quels seront vos objectifs cette saison ?

T. G. : Personnellement, parvenir à nous situer dans le peloton des LMP2. En qualifications, si nous parvenons à nous retrouver dans le deuxième tiers, cela sera fantastique vu le budget global de fonctionnement. Et si la fiabilité est en rendez-vous, en course nous pourrons espérer grignoter quelques places.

Caradisiac : La fiabilité était justement l’un des problèmes majeurs de l’auto l’an passé. Ne craignez-vous pas un nouvelle galère ?

Interview Tristan Gommendy

T. G. : Nous avons tout à gagner à faire progresser l’auto. D’ailleurs nous avons déjà entamé un programme de développement qui semble porter ses fruits. Dernièrement nous avons par exemple roulé deux jours à Estoril, réalisant 900 km sans rencontrer de souci de fiabilité. Nous avons accompli pas mal de petits bonds en avant et gagné une bonne poignée de secondes en performance depuis trois mois. Le seul problème c’est que nous avons encore du mal à nous situer face à la concurrence. Nous serons bientôt fixés…

Caradisiac : Faut-il considérer cette saison 2009 comme l’amorce d’un engagement sur le long terme en endurance de votre part ?

T. G. : Probablement. Mon avenir de pilote passe certainement par là. Après tout ce sont les 24 Heures du Mans qui m’ont donné envie de devenir pilote !