Séverine Alibeu nous l’annonçait déjà au début du mois : le trafic sur les autoroutes a connu une baisse de 4% fin juillet 2008 dans le sens Paris-province par rapport à la même période en 2007.

Si les chiffres sont éloquents cette année, la tendance n’est pas pour autant une nouveauté 2008 : le phénomène a commencé en 2005, année qui a connu une baisse du trafic auto de –1,4%, une première depuis le premier choc pétrolier de 1974. La baisse de l’usage automobile s’est poursuit l’année suivante, avec –0,6% en 2006.

Cette tendance a été confirmée par le Certu (Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques) avec deux enquêtes menées sur la mobilité à Lille et à Lyon, villes où ont été enregistrées des baisses respectives du trafic automobile de –2,1% et –1,6%. D’après Jean-Marie Guidez, chercheur au Certu, « la grande question à se poser aujourd’hui est la suivante : est-ce que c’est conjoncturel ? »

Laisser sa voiture au garage a des conséquences positives sur l’environnement, sujet dont les Français sont de plus en plus sensibles. Seulement le doute est permis : le choix des Français est-il le reflet d’un réel changement de comportement ? Si la conjoncture se montre plus clémente, retourneront-ils dans l’ère du tout-voiture et des excès ?